Moment détente(?) : « Île-Tudy. Mais où sont passés ses napoléons ? »

Mamie Napoleon 13 05 2016
Paule Montreuil, chez elle, dans le Pays bigouden, samedi 30 avril : " Dans cette affaire, j’ai été victime de
mensonges éhontés ! " | Ouest-France.

Paule Montreuil vit à l’Île-Tudy, dans le Pays bigouden. À 85 ans, elle n’imaginait pas l’aventure rocambolesque que lui a fait subir la Société générale de Quimper.

 

L’histoire

Le 30 décembre 2015, Paule Montreuil, 85 ans, de l’Île-Tudy, dépose à la Société générale de Quimper vingt napoléons. Elle veut les vendre pour récupérer un peu d’argent pour le donner à ses enfants au 1er janvier.

La banque lui assure tout de suite que la somme de 3 680 € (selon le cours du napoléon or du moment) sera versée sur son compte. " On me précise aussi que je n’aurai aucune retenue car les pièces ont été achetées en 1987. Je déplace alors 3 500 € de mon livret pour mes enfants en attendant que le revenu de la vente de mes pièces me soit rétribué à la mi-janvier comme promis ", raconte Paule.

 

Une taxe ou pas ?

Mais… " On m’avertit quelques jours plus tard que les napoléons, ayant été achetés par mon défunt mari, ne peuvent être vendus sans une surtaxe, une retenue. Ce n’est pas du tout ce qu’on m’avait dit. Je trouve que cela devient compliqué. Je demande alors qu’on me rende mes napoléons car ils sont ma propriété, puisque mariée sous le régime de la communauté. On me dit que ce n’est pas possible : les pièces sont parties avec la Brink’s… "

Arrive février. Paule n’a toujours pas touché le moindre argent sur son compte et ses napoléons sont dans la nature… " On me fait dire alors que la vente arrive à son terme. Que je dois prendre contact avec mon notaire pour… récupérer les signatures de mes enfants qui doivent accepter la vente. Je ne comprends plus rien. "

Un nouveau mois s’écoule, sans qu’il ne se passe la moindre chose.

Le 26 mars, un de ses fils se rend chez le notaire et apprend que les pièces ont été vendues… la semaine précédente. Paule essaie à nouveau de joindre la banque. Personne ne la rappelle, dit-elle. Excédée, sa fille Catherine, ayant montré sa colère à la Société générale, est contactée par la banque qui assure finalement qu’aucune taxe ne serait retenue sur la vente…

 

" Je crois rêver "

Fin mars, Paule reçoit finalement un courrier de la Société générale. Celui-ci est non-daté et précise que la date d’exécution de la vente de ses napoléons a eu lieu le… 31 décembre 2015 pour une somme de 3 684 € amputée de 386 € de taxe et de 147 € de frais bancaires. Argent qui ne sera versé que début avril sur son compte. Rocambolesque… " Je crois rêver !, peste l’îlienne. J’ai suivi le cours de l’or en mars. La pièce valait 210 €. Il devait donc me revenir 4 200 € net ! "

La Société générale aurait tenté de faire ses excuses à Paule Montreuil. Elle aurait évoqué auprès sa cliente un « quiproquo ». Nous avons tenté de joindre, samedi après-midi, des responsables de la banque à Quimper. En vain. Mais, pour la Bigoudène, il est trop tard, le mal est fait.

Paule vient de quitter la Société générale, banque dans laquelle elle était cliente depuis… cinquante ans. Elle ne reverra bien sûr plus ses napoléons.

Des napoléons achetés par son mari à une certaine… Société générale.

 


Source(s) : Ouest-france.fr via la Revue de presse de notre Contributeur anonyme 

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