Le Siècle, club très sélect des élites françaises, déménage

S'il y a bien un symbole de l'oligarchie française et de la collusion des hommes et femmes politiques (de tout bord), et de l'industrie ou de la finance, voire de la presse (entre autres), c'est bien le club du Siècle, et comme le dit Chalouette, ils devaient se sentir trop identifiés et vulnérables à l'ancienne adresse, aussi voici la nouvelle... ; ))) Et comme vous allez le voir, il n'y a pas de hasard dans ces cercles-là...  ; )

EXCLUSIF Le plus célèbre des clubs privés quitte l'Automobile Club de France pour le Cercle de l'Union interalliée.

C'est la fin d'une époque au Siècle. L'association la plus célèbre des élites politiques, économiques et médiatiques de France a organisé mercredi 18 décembre son dernier dîner à l'Automobile Club de France, place de la Concorde, à Paris, où elle avait pris l'habitude de se réunir, une fois par mois (en général le dernier mercredi du mois), depuis une trentaine d'années. 

En janvier, elle prendra ses quartiers dans un autre club privé, l'un des plus chics et prisés de la capitale : le Cercle de l'Union interalliée, au 33 rue du Faubourg Saint-Honoré, juste à côté de l'Elysée. Dans cet écrin magnifique et un brin suranné, au cœur des beaux quartiers du "Tout-Paris", les hommes, très largement majoritaires, ne peuvent pénétrer qu'avec une cravate autour du cou et les jeans sont proscrits.

"Nous étions arrivés en fin de contrat avec l'Automobile Club de France (ACF)", explique Etienne Lacour, le secrétaire général du Siècle, par ailleurs directeur général délégué de la Société générale de presse, qui édite notamment la Correspondance de la presse et le Bulletin quotidien. "Il n'y a aucun conflit avec l'ACF, nous restons en bons termes, assure-t-il. Mais nous avons considéré que les conditions proposées par l'Interallié étaient plus intéressantes."

Selon l'un des participants aux dîners du Siècle, qui dit s'y ennuyer souvent, les organisateurs n'étaient pourtant plus satisfaits par la qualité de la réception à l'ACF. La nourriture, apparemment, laissait à désirer, malgré les 75 euros que devaient débourser les membres pour le repas.

Un club présidé par Nicole Notat et Denis Olivennes

Le Siècle a été fondé en 1944 par Georges Bérard-Quélin, fondateur de la Société générale de presse, avec l'ambition proclamée "d’organiser et de favoriser la rencontre de celles et ceux qui sont particulièrement attentifs à la vie publique"... Au 1er janvier 2013, il comptait 576 membres, réglant une cotisation annuelle de 160 euros, et 168 invités, en attente de cooptation. Plusieurs listes de ses membres supposés ont été publiées ces dernières années.

L'association est actuellement présidée par l'ex-dirigeante syndicale Nicole Notat. Le patron de Lagardère Active, Denis Olivennes, est vice-président et Patricia Barbizet, directrice générale d'Artemis, est trésorière. Parmi les membres du conseil d'administration, on trouve actuellement Jean-Pierre Jouyet, le président de la Caisse des dépôts, Alexandre de Juniac, patron d'Air France-KLM et Véronique Morali, la présidente de Fimalac Développement.

En 2011, le directeur du Nouvel observateur, Laurent Joffrin, avait "confessé" être "un ancien enfant du Siècle" dans l'un de ses éditoriaux. "Le rituel est immuable depuis la IVe République, écrivait-il. Un verre de champagne dans la grande salle qui donne sur l’Obélisque, un dîner médiocre autour de tables rondes servies dans un vaste salon désuet pour 200 personnes. Un 'chef de table' anime la conversation. Certaines sont assommantes et font un cours de Sciences-Po ; d’autres sont plus libres et pimentent l’ordre du jour de rumeurs sulfureuses ou d’indiscrétions. Peu de femmes, presque pas de membres des 'minorités visibles', une troupe aimable et diserte d’hommes blancs le plus souvent chauves et replets, qui tiennent entre leurs mains le devenir de la société française. L’extrême-gauche y voit l’antre mystérieux d’un complot contre le peuple, le quartier général du libéralisme à la française. En fait, il ne s’y passe rien de précis sinon une chose : la reconnaissance mutuelle des puissants, la légitimation d’un pouvoir, la discrète consécration d’une influence générale sur la direction du pays. (...) Tout le monde se sépare à 23 heures, avec sous le bras la liste des invités agrémentée de leur numéro de téléphone direct, sésame pour se constituer un réseau, ce qui est la vraie fonction pratique du Siècle."

 

Source : Challenges.fr via Actuwiki.fr

Informations complémentaires :

Crashdebug.fr : Le Siècle
Crashdebug.fr : Circus Politicus...

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