Budget de l'UE : malgré la menace de sanctions, Cameron refuse de « sortir le chéquier »

Quand ma femme m'a dit ça hier soir, j'étais plié de rire au fond de mon lit...

N'oubliez pas que là-bas l'UKIP de Farage a fait une percée historique...

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Le premier ministre britannique, David Cameron, a annoncé, vendredi 24 octobre, son intention de ne pas
régler la contribution du Royaume-Uni au budget européen. | AFP/EMMANUEL DUNAND

Les menaces ne font pas trembler Londres. La Grande-Bretagne ne paiera pas les 2 milliards d'euros de contribution au budget européen le 1er décembre, a répété, lundi 27 octobre, le premier ministre britannique, David Cameron, malgré les avertissements de la Commission européenne formulés plus tôt dans la journée.

« Si le Royaume-Uni ne verse pas sa contribution le 1er décembre, la Commission européenne, par courrier, demandera la raison de ce retard et attendra la réponse. A un certain moment, elle commencera à imposer des amendes », avait averti le commissaire au budget, Jacek Dominik, lundi lors d'un point de presse. David Cameron a immédiatement réagi, répétant son intention de ne pas « sortir son chéquier » :

« La Grande-Bretagne ne paiera pas les 2 milliards d'euros à quiconque le 1er décembre et nous rejetons le montant de ce paiement. Nous allons nous battre par tous les moyens possibles. » Lire nos explications : Budget de l’UE : Londres refuse de payer la rallonge réclamée par Bruxelles

« BOÎTE DE PANDORE »

« Je suis très surpris » par la position de David Cameron, a réagi lundi M. Dominik, rappelant que « les données sur leur PIB sont fournies par les Etats à l'office statistique de l'UE, Eurostat ». Bruxelles avait en effet décidé de rallonger la contribution britannique pour 2014, après la prise en compte des chiffres révisés du PIB du Royaume-Uni. A l'inverse, celles de la France et de l'Allemagne doivent baisser respectivement de 1 milliard et 780 millions d'euros.

Le Royaume-Uni, comme tous les autres Etats, a été informé des conséquences de cette révision le 17 octobre, et cela a ensuite été discuté au cours d'une réunion technique. « A aucun moment l'administration britannique n'a émis une objection », a souligné le commissaire.

Evoquant la possibilité pour David Cameron de demander un débat sur les ressources propres du budget, M. Dominik a prévenu que « ce serait ouvrir la boîte de Pandore ». C'est en effet grâce à ces mêmes règles que Londres bénéficie du fameux « chèque britannique », obtenu il y a trente ans par Margaret Thatcher, et qui tient compte des moindres fonds agricoles et structurels perçus par Londres au regard d'autres pays. Le rabais britannique totalise 5,9 milliards d'euros pour l'année 2014 et devrait augmenter de plus de 500 millions l'an prochain sur la base des données ayant servi à la révision de la contribution, a-t-il ajouté.

«  JE NE PAIERAI PAS CETTE ADDITION »

Vendredi, David Cameron avait bousculé le sommet européen à Bruxelles sur cette question, jugeant « totalement injustifié et inacceptable de présenter brutalement » une telle note :

« Je ne paierai pas cette addition le 1er décembre. Et si certains pensent que cela va arriver, ils vont voir. Nous n'allons pas sortir notre chéquier. » Une fermeté que beaucoup d'observateurs avaient attribué à la pression exercée par les europhobes du United Kingdom Independence Party (UKIP), à l'approche des élections prévues l'an prochain. Une réunion des ministres des finances de l'Union européenne doit se tenir prochainement à la demande du premier ministre britannique.

 

Source(s) : Lemonde.fr via Doudou

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