Rachida Dati mise à pied

Nicolas Sarkozy blames Rachida Dati for affairs rumours

Nicolas Sarkozy n'a pas du tout apprécié l'intervention de Rachida Dati sur le plateau de France 2 au soir du premier tour des élections régionales © Mehdi Taamallah/ABACAPRESS.COM (photo prise en avril 2009)

Le Point l'avait écrit dans son numéro en kiosques le 25 mars. Intitulé "Les gorilles sont partis", notre article dévoilait que, "par un coup de fil du ministère de l'Intérieur", Rachida Dati "a appris, le 14 mars, qu'on lui retirait sur-le-champ ses gardes du corps". "Nouvelle disgrâce ?, ajoutions-nous. Pas sûr, puisque le cabinet de Brice Hortefeux aurait aussi prévu d'alléger la protection de Jean-François Copé, président du groupe UMP de l'Assemblée, de Gérard Larcher, président du Sénat, et du ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire. Et le même dispositif a été retiré à plusieurs autres anciens ministres ou personnalités diverses, sans confirmer qu'il s'agit notamment de Michel Charasse, ancien ministre de François Mitterrand, et de Christian Poncelet, ex-président du Sénat, a indiqué mercredi le Figaro.fr .

Outre le président de la République et le Premier ministre, "on accorde un véhicule et des officiers de sécurité aux membres du gouvernement, ministres et secrétaires d'État", a expliqué à l'AFP un haut fonctionnaire de la police nationale, en rappelant que lorsque les membres du gouvernement le quittent, la coutume, sinon la règle, veut qu'ils conservent voiture et protection "pendant six mois".

"Mais qu'est-ce qu'elle fait là, celle-là ?"

Concernant l'ancienne garde des Sceaux, Le Canard enchaîné a raconté ce qui a provoqué la mise à pied : Ce soir du 14 mars, Sarkozy suivait la soirée électorale avec quelques proches et découvrit, stupéfait, Rachida Dati sur le plateau de la chaîne publique, tirant à sa manière les conséquences du premier tour, alors que ses petits camarades de la majorité s'évertuaient à relativiser les premiers résultats du scrutin. Selon elle, les électeurs de droite ont eu "le sentiment d'être abandonnés" : la majorité doit "reprendre ses fondamentaux".

"Mais qu'est-ce qu'elle fait là, celle-là ? On ne l'a pas vue pendant la campagne, et la voilà devant les caméras !", se serait alors exclamé le chef de l'État. Ni une ni deux, Nicolas Sarkozy, furieux, aurait ensuite décroché son téléphone pour appeler Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale. Sa consigne ? Retirer illico à Rachida Dati sa 607 Peugeot et son escorte personnelle composée de quatre policiers. La nouvelle, l'ex-ministre l'apprend quasiment en direct, de la bouche même de ses agents de sécurité. Elle obtient finalement le droit de les conserver avec elle jusqu'à son retour à domicile, mais pas un jour de plus... Le lendemain, elle sera même contrainte de rendre son téléphone portable, gracieusement prêté par le ministère de l'Intérieur. Par chance, en tant que maire du 7e arrondissement de Paris, elle s'évite la marche à pied puisqu'elle dispose, à ce titre, d'une seconde voiture de fonction.

"L'article du Canard est quand même très romancé"

L'ancienne égérie du gouvernement, dont l'entourage a confirmé les informations de l'hebdomadaire satirique, aurait donc prononcé la phrase de trop. Le Canard enchaîné avance une hypothèse supplémentaire : Nicolas Sarkozy soupçonnerait, en outre, Rachida Dati d'être à l'origine de rumeurs qui circulent sur sa vie privée depuis plusieurs semaines.

Sollicité par l'AFP, l'entourage de Rachida Dati a partiellement reconnu les faits, en nuançant d'où venait l'ordre. "Ce n'est pas si évident que ce soit une décision du Président, l'article du Canard est quand même très romancé. Ce qui est sûr, c'est que c'est une décision du ministre de l'Intérieur", selon l'entourage de l'ex-ministre. "Il s'agit essentiellement de trois officiers de police du SPHP (Service de protection des hautes personnalités) à qui on a demandé d'arrêter la mission du jour au lendemain, le 14 mars", selon cette même source.
 

Vu sur Le Point

Informations complémentaires :

Le Telegramme.com : Voitures  de fonction. Hortefeux fait le ménage à l'Intérieur
Libération.fr : Hortefeux ne s’excuse pas auprès de Dati
Le Parisien : Rachida Dati mise «à pied»


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