Frais d’inscriptions : les étudiants anglais se rebellent

Alors que le Portugal se mobilise, l'Angleterre affronte ses premières émeutes d'étudiants, et bien sûr les Irlandais ne resteront pas en reste face au diktat des Banksters. Bref, l'avenir semble tumultueux pour les exécutants de la Politique de notre Président Européen Herman Van Rompuy.

L’augmentation des frais d’inscription des universités, ils n’en veulent pas, et ils le font savoir. Les étudiants anglais sont hier encore descendus dans la rue pour manifester

Le 10 novembre dernier, déjà, 50 000 étudiants s’étaient réunis dans la capitale pour protester contre le projet de tripler les frais d’inscription à l’université, dans le cadre du grand programme d’austérité lancé le mois dernier par le premier ministre David Cameron. Les frais d’inscriptions s’élèveraient ainsi à 3 290 £ (3 867 €) par étudiant et par an à 6 000 voire 9 000 £ dans « des circonstances exceptionnelles ». Une situation intolérable pour les étudiants, bien décidés à réagir contre le gouvernement.

Un fait rarissime au pays du flegme et du pragmatisme, où les syndicats eux-mêmes n’avaient pas réussi à mobiliser leurs militants contre le plan de coupes budgétaires de plus de 90 milliards d’euros initié par le gouvernement.

La résistance « à la française »

Mark Bergfeld, ancien étudiant de l’université d’Essex et représentant de l’extrême gauche, veut prendre exemple sur nos étudiants français : « Ca a marché chez eux, pourquoi pas chez nous ? », lance-t-il, plein d’espoir. Pour Ryan Wain, président du syndicat étudiant de King’s College, il faut rester prudent : « Contrairement à ce qui se passe en France, nous n’avons pas l’habitude de beaucoup manifester en Grande-Bretagne et l’opinion publique déteste les grèves et les violences. Nous devons être très prudents avant de recourir à l’action directe. Pour faire reculer le gouvernement, nous avons besoin du soutien du plus grand nombre, tout en essayant de mobiliser tous ceux qui s’opposent aux coupes budgétaires dans le pays ».

Une journée d’actions… et de violence

Surnommé le « jour X » par les étudiants, le 24 novembre a été marqué par une série d’interventions des étudiants dans tout le pays : manifestations à Birmingham, Liverpool et Newcastle, ainsi que des occupations d’université à Bristol et Leeds.

Mais les premiers heurts n’ont pas voir le jour dans les cortèges. À Londres, des manifestants ont détruit le pare-brise d’un camion de police à coups de barre, selon des images transmises en direct par les chaînes britanniques d’info en continu. Dans le quartier de Whitehall, la police a affronté des étudiants qui lançaient des projectiles.

Lauren Clerc

 

Source : Le Post

Informations complémentaires :

Euronews (Video) : 10 000 étudiants en colère contre le gouvernement britannique à Londres
Le NouvelObs : Nouvelles manifestations en Grande-Bretagne contre la hausse des frais d'inscription à l'université
L'Express : Les étudiants britanniques à nouveau dans la rue


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