L’arsenal nucléaire des États-Unis fonctionne toujours sur disquette...

Une disquette. Si les Américains décident de lancer le feu nucléaire, point besoin d’empreinte, de code à 10 chiffres, de scanner rétinien ou tout autre outil sophistiqué et dernier cri mais simplement d’une bonne vieille disquette 8 pouces (quand même).

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« Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre ». Point question de Montmartre, juste de l’ancêtre des clés USB et CD Rom avant elles, la disquette. Qui, aujourd’hui, n’est plus utilisée que par quelques nostalgiques ou pays dont le parc informatique est ancien… et le gouvernement américain s’il décide de s’engager dans une guerre nucléaire.

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« L’un des ordinateurs qui recevra un ordre de lancement de missiles nucléaires par le Président utilise encore de grandes disquettes. »

En effet, dimanche soir, sur CBS News dans l’émission 60 minutes, les américains ont pu découvrir quelle technologie et moyens étaient nécessaires à telle attaque. On est loin des fantasmes générés par les films où les clés sécurisées rivalisent avec le fameux bouton rouge. Ici, deux vieux ordinateurs suffisent couplés à des disquettes 8 pouces.

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Comme le souligne Motherboard : « À 23 ans, l’officier en charge des missiles a dit qu’elle n’avait jamais vu une disquette avant d’en découvrir une capable de semer un carnage incalculable sur Terre. »

Rien de bien surprenant quand on se rappelle que les États-Unis détiennent l’arme nucléaire depuis les années 40, le système utilisé, lui, date des années 60-70 (en pleine Guerre Froide). Pourquoi conserver ce parc obsolète quand tant de technologies nouvelles et perfectionnées s’offrent à vous ? Son coût. 352 milliards sur 10 ans pour le mettre à niveau (selon une étude récente du Stimson Center). Les missiles balistiques intercontinentaux à ogives nucléaires, Minuteman III, sont les seuls à bénéficier d’une remise à niveau de 7 milliards de dollars !

Pas très surprenant, mais pas très rassurant non plus. Outre les ordinateurs d’un autre âge contrôlés par des formats obsolètes, les informations de gestion pour la configuration des ogives le sont également et se dégradent selon un responsable du Département de l’Énergie.

Néanmoins, pas de panique. Pour le Major-Général Jack Weinstein ce n’est pas demain qu’un bug informatique déclenchera une guerre nucléaire :


« Il y a quelques années, nous avons réalisé une analyse complète de notre réseau. Les ingénieurs en informatique ont découvert que le système tel qu’il a été développé est extrêmement sûr et extrêmement sécurisé. »

Ouf. Avec tout ça, manquerait plus qu’ils nous révèlent que le téléphone rouge n’existe pas

 

Source : Journaldugeek.com

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