On peut s'en réjouir, mais c'est une manœuvre politique pour essayer de retourner l'opinion, le retrait n'est que temporaire, et il est question d'utiliser les ordonnances et le 49.3 pour faire passer la loi, car de toutes manières, Emmanuel Macron n'a pas le choix, et si nous n'appliquont pas les « recommandations » de l'Union Européenne nous aurons une amende sur notre PIB.
C'est la dictature « soft » de l'Europe et ça ne concerne pas que les retraites...
François Asselineau avait lancé un appel à destitution d'Emmanuel Macron, grâce à l'Article 68, seul un député de l'Essonne, Franck Marlin, a signé le texte,
Nos députés sont donc (presque) tous complices de ce Hold up...
Après l'annonce d'Edouard Philippe du retrait provisoire de l'âge pivot de l'avant-projet de loi sur les retraites, les réactions politiques se multiplient sur franceinfo.
Le gouvernement a décidé, samedi 11 janvier, de retirer provisoirement l'âge pivot de l'avant-projet de loi sur les retraites. "Pour démontrer sa confiance envers les partenaires sociaux, et ne pas préjuger de l'issue de leurs travaux concernant les mesures à prendre pour atteindre l'équilibre en 2027, je suis disposé à retirer du projet de loi la mesure de court terme que j'avais proposée, consistant à converger progressivement à partir de 2022 vers un âge d'équilibre de 64 ans en 2027", affirme le Premier ministre dans une lettre envoyée aux organisations syndicales, que franceinfo a pu consulter.
>> Réforme des retraites : le gouvernement retire provisoirement l'âge pivot de l'avant-projet de loi
Les modalités de financement de cette réforme des retraites seront fixées en avril à l'issue de la conférence de financement à laquelle participeront les syndicats. Si cette conférence se solde par un échec, c'est le gouvernement qui tranchera par ordonnance.
Un "geste d'intelligence" pour la majorité
"Non ce n'est pas une reculade, c'est une victoire du dialogue social", s'est félicité samedi 11 janvier sur franceinfo Jean-François Cesarini, député LREM du Vaucluse. "C'est un geste d'intelligence et d'apaisement de la part du Premier ministre", selon le député de la majorité. "On peut être satisfait que le passage en force n'ait pas été fait et qu'on soit arrivé à un compromis comme le voulait le président de la République, comme le voulait aussi une partie de l'aile gauche de la majorité", a-t-il poursuivi.
Du côté de Patrick Vignal, "C'est un bon signe, il ne faut pas passer à la hache". Le député LREM de l'Hérault affirme, "On ne peut pas réformer contre tout le monde, contre tous les syndicats, il nous fallait renouer un lien fort avec les syndicats réformistes". Patrick Vignal salue la décision du Premier ministre : "Il faut inventer un nouvel ADN politique. Je rêve d'une société politique où les Français puissent échanger, discuter, amender avant de descendre dans la rue. C'est une très belle avancée de la part d'Edouard Philippe. Je m'en félicite."
Pour la gauche, le mouvement doit continuer
"Je pense que si le gouvernement pouvait arrêter de prendre les Français pour des imbéciles, on s'en porterait mieux", a réagi de son côté sur franceinfo le député La France insoumise du Nord Adrien Quatennens, après l'annonce du retrait provisoire de l'âge pivot. "Je pense, que malgré ce compromis, ce coup de billard, le mouvement doit continuer, jusqu'au retrait de cette réforme par points, puisque d'autres solutions existent", a-t-il poursuivi. Car cette réforme a "vocation à faire en sorte que les Français travaillent plus pour gagner moins, c'est en quelque sorte la retraite-tombola que nos amis belges ont réussi à faire mettre de côté par leur gouvernement."
Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, a affirmé sur franceinfo que ce retrait de l'âge pivot est "un tout premier petit pas, mais il n'y a pas du tout d'urgence à étudier ce texte de loi, tant que la conférence sur le financement ne s'est pas tenue". Selon lui, "toutes les propositions n'ont pas pu être formulées pour trouver les moyens de financer une vraie réforme des retraites, on n'est plus à quatre mois près. Pourquoi imposer toujours ce texte de loi avec brutalité au Parlement alors que son financement est reporté au mois d'avril?".
"Si le Premier ministre veut vraiment apaiser la situation, il peut retirer ce texte de loi jusqu'à ce que cette conférence sur le financement soit tenue. La mobilisation doit se maintenir", a défendu Fabien Roussel.
Incompréhensible pour Les Républicains
Pour Roger Karouchi, sénateur LR des Hauts-de-Seine, c'est incompréhensible. "Je ne comprends plus du tout ce qu'est cette réforme des retraites. Je ne sais pas où le gouvernement veut aller", a-t-il réagi sur franceinfo. "Si c'est absolument indispensable, il n'a pas à le retirer. S'il ne considérait pas que c'était indispensable je ne vois pas pourquoi le retrait n'est que provisoire", souligne le sénateur.
Selon le député, cette annonce du Premier ministre n'est pas "de l'amateurisme. Je dirais que c'est au jour le jour avec des décisions opportunistes en fonction des manifestations, des grèves". Il rappelle que l'âge pivot, "on n'en parlait pas en 2017, en 2018, et au début 2019. On a commencé à en parler à l'été 2019. Le président et le gouvernement n'étaient pas d'accord. Le Premier ministre affirmait que sans âge pivot, il n'y avait pas d'équilibre financier de la réforme des retraites." Ce samedi, "on arrive à la subtilité, retirer provisoirement. Je ne sais pas ce que cela veut dire." Mais pour Roger Karouchi, cette annonce d'Edouard Philippe "ne fera pas du tout d'équilibre financier du régime. Ce qui veut dire qu'on navigue à vue."
Source : Francetvinfo.fr
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