Lyon : une étudiante sauvée in extremis du suicide par ses camarades (Le Figaro.fr)

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La jeune femme a tenté de se défenestrer mardi 12 janvier, avant que des personnes, témoins de la scène, n'interviennent. Cette tentative de suicide fait tristement écho à celle, il y a quelques jours, d'un autre étudiant lyonnais de la même université.

Etudiant Lyon
Dans la rue ainsi qu'au sein de la résidence, plusieurs étudiants se sont mobilisés pour sauver la jeune femme. FRANCK FIFE / AFP

Une étudiante de la résidence universitaire Allix dans le 5e arrondissement de Lyon a tenté de se défenestrer mardi 12 janvier, rapporte le quotidien régional Le Progrès . Une tentative de suicide qui fait tristement écho à celle, il y a seulement quelques jours, d'un autre étudiant lyonnais de la même université. Cette fois-ci, la tragédie a pu être évitée grâce à l'intervention de personnes témoins de la scène.

D'après nos informations, la jeune femme, âgée de 23 ans, serait une étudiante étrangère venue en France pour effectuer un master de droit à l'Université Lyon 3. Alors qu'elle était sur le point de commettre son geste, elle a été aperçue par d'autres étudiants qui ont immédiatement tout mis en œuvre pour la sauver : un premier groupe d'étudiants a appelé les secours et a tenté de trouver des objets pour amortir sa chute, tandis qu'un second groupe est intervenu dans sa chambre, défonçant sa porte depuis le couloir pour lui venir en aide.

«Sidération»

«C'est un choc, ces suicides montrent que la situation de souffrance est beaucoup plus importante que ce que nous pressentions. Comme l'ensemble des professeurs et des étudiants, je suis en état de sidération par rapport à ce qui se passe. On sait la souffrance des étudiants, et la mobilisation est générale», a réagi auprès du Figaro le doyen de la faculté de droit Hervé Gaudemar alors que ce suicide est le second ayant eu lieu en à peine quatre jours au sein de l'Université. L'étudiante a été transférée à l'hôpital et ne présente aucune blessure.

«Cette étudiante vient des pays du Sud, elle était en souffrance parce qu'elle était loin de sa famille, loin de sa culture... En ces temps de crise sanitaire il est plus difficile de les intégrer, pourtant nous avons déployé des outils : nous avons mis en place un collectif de solidarité étudiante et un parrainage de ces étudiants par des familles lyonnaises», rapporte le professeur. Saluant le geste héroïque des étudiants qui ont sauvé la vie de la jeune femme, Hervé Gaudemar a souligné qu'il était important en cette période que les étudiants soient «vigilants les uns envers les autres».

Contacté par Le Figaro, le collectif étudiant et intersyndical de Lyon Idexit a souligné que, s'il s'agit de «drames personnels», ces événements révèlent «une grande détresse étudiante» : «Nous avons eu trois suicides dans la région Auvergne-Rhône-Alpes pendant le mois de décembre. Depuis le second confinement, les signaux sont plus qu'au rouge. On commence à payer très brutalement les dix mois consécutifs de fermeture d'université

D'après une étude effectuée par le Centre National de Ressources et de Résilience (CN2R), les étudiants présenteraient un taux élevé de signes d'anxiété, de stress, et de dépression pouvant aller jusqu'aux idées suicidaires. Les filles seraient particulièrement touchées : 46,7% d'entres elles présenteraient ce type de symptômes.

Plusieurs ressources d'aides sont à disponibilité des étudiants en souffrance psychologique, notamment «Fil santé jeunes» (disponible tous les jours de 9 heures à 23 heures au 0 800 235 236), mais aussi «Nightline», un service d'écoute entièrement dédié aux étudiants. En cas d'urgence, appelez le 15.

 

Source : Le Figaro.fr

 

Information complémentaire :

Crashdebug.fr : Covid : "20% de la population commence à basculer dans la psychiatrie" (Europe 1)

 

 

 

 


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