Paris et Berlin se donnent des gages européens

On dirait « l’école des fans »… C’est vraiment le bal des faux culs. En ce mercredi 8 mai, l’Allemagne n’a pas du tout capitulé, et Moscovici peut bien ici jouer le fier-à-bras sur cette règle stupide des 3%. Ce n’est certainement pas lui ou sa famille qui subiront les conséquences de ses politiques d'austérité,

De son côté en France, François Hollande ne veut pas (pour l’instant) de remaniement, et de toutes manières si c’est pour changer les gens et garder la même politique ça n’a absolument aucun intérêt…

Encore une fois le salut est ailleurs,

La question est, jusqu'à quel niveau faudra-t-il que notre pays se vide de sa substance pour que les gens comprennent cela ?

N’oubliez pas que pendant qu’ils se congratulent, des gens meurent de leur politique un peu partout en Europe.

Et quand je vois le peu de réaction à ce blog, j’ai bien peur qu’il n’y ait jamais de sursaut en France…

Ou alors aux extrêmes, et là le piège se refermera…

Amicalement,

F.

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Les célèbres Rapetou

BERLIN/PARIS (Reuters) - Berlin et Paris ont provisoirement refermé mardi un chapitre délicat de leur relation en se donnant mutuellement des gages sur l'union bancaire et la poursuite des réformes en France malgré un délai de grâce dans la lutte contre les déficits.

Les ministres français et allemand des Finances, Pierre Moscovici et Wolfgang Schäuble, flanqués de leurs banquiers centraux, se sont réunis à Berlin après une période de tension alimentée par des attaques de personnalités socialistes contre l'austérité à tout-va qu'imposerait la chancelière à l'Europe.

Même si les autorités allemandes ont réagi par le silence à l'appel à la "confrontation" avec Berlin lancé par le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, et aux critiques sur "l'intransigeance égoïste" présumée d'Angela Merkel dans un projet de document du PS, le climat n'était pas au beau fixe.

Les deux pays ont démontré mardi qu'ils entendaient mettre un terme à cette séquence qui risquait de paralyser le couple franco-allemand et, partant, l'Union européenne dans un contexte difficile à l'approche des élections législatives allemandes.

François Hollande, qui évoquait lui-même la nécessité d'entretenir une "tension amicale" avec Angela Merkel, a déclaré mardi lors d'une conférence de presse que "nous avons toujours besoin d'un couple franco-allemand qui fasse le compromis".

Wolfgang Schäuble a illustré cette maxime en levant ses réticences à la mise en oeuvre rapide de l'union bancaire sur la base des traités existants.

Les dirigeants de l'Union européenne se sont mis d'accord en juin 2012 sur la création d'un superviseur unique pour la zone euro, sous l'égide de la Banque centrale européenne (BCE), et la mise en place d'un mécanisme de "résolution" destiné à gérer le démantèlement éventuel d'établissements en grande difficulté.

PAS DE "PARESSE" FRANÇAISE

En avril, le ministre allemand des Finances avait semé le doute sur ce projet crucial pour la stabilité de la zone euro en jugeant nécessaire une réforme des traités pour y parvenir, une manière d'exprimer les craintes de l'Allemagne de devoir participer au refinancement des banques en difficulté.

"C'est un projet prioritaire", a dit Wolfgang Schäuble devant des universitaires, aux côtés de Pierre Moscovici.

"Nous devons faire au mieux sur la base des traités actuels, et si on n'y parvient pas institutionnellement, eh bien nous travaillerons entre gouvernements ou même à un niveau bilatéral", a-t-il dit en précisant qu'il fallait aller "vite".

Ces propos ont été salués à Paris par François Hollande.

"Il pouvait y avoir une réserve de la part de l'Allemagne dès lors qu'elle ne souhaitait pas que cela puisse modifier son organisation institutionnelle", a déclaré le président français.

De son côté, Pierre Moscovici a assuré mardi les autorités allemandes que la France n'utiliserait pas le délai de deux ans accordé à son pays par la Commission européenne pour réduire les déficits à 3% du PIB pour les laisser filer.

"Il ne faut pas interpréter la décision de la Commission comme étant pour la France une incitation à la paresse ou au relâchement", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. "Nous ne rompons pas avec le sérieux nécessaire."

"La France maintient ses objectifs en termes de réduction des déficits structurels", a-t-il poursuivi, promettant de mener à bien les réformes structurelles - retraites ou marché du travail - non pas parce qu'elles sont réclamées par l'Allemagne mais parce qu'elles amélioreront sa compétitivité.

Le gouverneur de la Banque de France a, lui, fait un sort aux critiques de la gauche de la gauche française, qui exige d'une Allemagne triomphante sur les marchés étrangers de brider sa puissance économique pour relancer l'activité dans l'UE.

"La question n'est pas et ne peut pas être de réduire la performance et la capacité de l'Allemagne à l'exportation, c'est celle d'augmenter la performance globale de la zone euro vis-à-vis de l'ensemble du monde", a dit Christian Noyer.

"Quand on regarde l'économie française, il est clair que ce qui est très important c'est que soient faites des réformes de structures qui nous permettent d'améliorer la compétitivité."

Yves Clarisse, avec les rédactions de Berlin et Paris, édité par Gilles Trequesser

 

Source : Reuters.fr

Informations complémentaires :

 

 

 


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