Dean Hall propose aussi aux collaborateurs de rester chez eux en cas de décès d’un proche, ou même d’un animal de compagnie, de rupture amoureuse, etc. « Il vaut mieux qu’ils résolvent leurs problèmes et reviennent au travail quand ils sont prêts. » Que faire en cas d’abus ? « Nous n’en avons jamais eu », assure le jeune PDG. « Et même si cela arrivait, pourquoi gérer toute l’équipe en fonction des rares personnes qui posent problème ? » Les salariés de RocketWerkz peuvent aussi faire du télétravail après concertation avec leur service. S’ils le souhaitent, les matinaux peuvent commencer à 6 heures et les lève-tard à 11 heures. Tous sont invités à prendre des pauses, à l’image de Dean Hall, qui fait du sport tous les jours. L’an dernier, un chaton a ainsi pris ses quartiers au bureau, pour que les employés lèvent les yeux de leur écran le temps d’accorder quelques caresses à la boule de poils.
Un pays en pleine croissance
« Le dimanche soir, j’ai hâte de retourner bosser. Je veux que ça soit pareil pour les salariés, leur travail n’en sera que meilleur », juge Dean Hall. Cet ex-militaire de l’armée de l’air explique que gagner beaucoup d’argent n’est pas son objectif. Il vient tout de même de se faire un beau cadeau : il a acheté, fin février, la plus branchée des autos, une Tesla (la voiture électrique autonome), devenue la star de son fil Twitter.
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RocketWerkz devrait se développer dans les prochains mois et chercher à recruter plusieurs dizaines de personnes. Aujourd’hui, les salariés sont majoritairement néo-zélandais, mais beaucoup viennent des États-Unis, de Suède, de Corée… « Le type de jeux sur lequel nous travaillons n’a jamais été fait en Nouvelle-Zélande. Il a donc fallu débaucher des talents des grands studios, explique Dean Hall. Vu la situation dans le monde, il n’est pas difficile de faire venir des gens… » Si les jeunes Kiwis vont souvent tenter leur chance à l’étranger après leurs études, ils sont de plus en plus nombreux à rester dans leur pays, qui connaît une solide croissance. La Nouvelle-Zélande attire toujours plus d’étrangers, notamment des Britanniques. Et dans les vingt-quatre heures qui ont suivi l’élection de Donald Trump, la fréquentation du site Web consacré à l’immigration a bondi de 2 500 %, avec plus de 56 000 visites.