Suisse voisine. L'interdiction de la spéculation sur les denrées alimentaires fera l'objet d'une votation

Je suis désolé, mais je vais encore ramener ma fraise, parce que je ne suis pas d’accord sur la fin de l’article... Il est de notoriété publique que les banques (comme Goldman Sachs) font augmenter artificiellement le prix des aliments de base, en achetant tout ce qui est mis sur le marché… De plus, la Suisse continue de bouger les lignes sur pleins d’autres domaines… Comme l'Islande, ils ont su prendre en main leur destin... (Informations complémentaires).

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Afp

Les Suisses voteront sur l'interdiction de la spéculation sur les matières premières agricoles et les denrées alimentaires, un projet défendu par le mouvement des Jeunes socialistes.

Le texte sur lequel les Suisses devront voter d'ici 2 à 3 ans, s'intitule : "Pas de spéculation sur les denrées alimentaires." Il demande l'interdiction de tout investissement, direct ou indirect, dans des instruments financiers liés aux matières premières agricoles et aux denrées alimentaires, sous peine de sanctions pénales. L'interdiction frapperait les sociétés de négoce ayant leur siège ou une succursale en Suisse.
 

On ne joue pas avec la nourriture"


"Un tiers de la spéculation mondiale sur les matières premières a lieu en Suisse", explique un porte-parole du mouvement des Jeunes Socialistes. Les sociétés de négoce sont surtout présentes dans les cantons de Genève et de Zoug. Pour Fabien Molina, président des Jeunes Socialistes : "On ne joue pas avec la nourriture." "L'initiative stop à la spéculation met le verrou à l'enrichissement des spéculateurs, comme les sauterelles, les marchés financiers sont à la constante recherche de nouveaux champs à exploiter. Il est pour cela urgent de mettre un frein à cette pratique", écrivent les promoteurs du texte.

"Ce casino dans les bourses conduit à des fluctuations incroyables et à des hausses des prix qui ont déjà entraîné des millions d'êtres humains dans la faim, nous voulons ramener le commerce des biens alimentaires dans la réalité du terrain, pour qu'il ait à nouveau le but de nourrir les êtres humains. Moins il y a de spéculation, plus stables et bas sont les prix", ajoutent-ils.

Selon une étude de l'ONG suisse Alliance Sud, la spéculation sur les denrées alimentaires est actuellement 33 fois plus importante qu'il y a dix ans. En 2003, les investisseurs financiers avaient investi seulement 13 milliards de dollars sur les marchés des dérivés des matières premières. Au printemps 2013, ces investissements s'élevaient à 430 milliards, soit 33 fois plus.

En 2011, le secteur des matières premières en Suisse a représenté 3,5% du PIB de la Suisse, et ce pays est l'une des plus importantes places de négoce de matières premières dans le monde, selon le dernier rapport publié à ce sujet par le Conseil fédéral (gouvernement suisse) à Berne. Les grandes sociétés actives dans le négoce et établies en Suisse romande, autour du lac Léman sont Cargill, Bunge, Louis-Dreyfus Commidities et ADM (Archer-Daniel-Midland)-Toepfer.

 

La spéculation, un bouc-émissaire ?

Pour l'organisation patronale Economiesuisse, qui a publié en 2013 un dossier sur le commerce des matières premières agricoles, la spéculation est en fait un bouc-émissaire, et n'explique pas la hausse des prix agricoles et la faim dans le monde qui touche un milliard de personnes.

Les raisons de la hausse des prix "sont à chercher dans l'économie réelle", comme la "demande accrue d'aliments pour la production de carburants", ou "les mauvaises récoltes à cause d'événements naturels ou de guerre qui ont fait augmenter les prix". Et d'affirmer que "la spéculation sur les productions agricoles ne doit pas être considérée comme un fléau à éliminer".

 

Source : Alpes.france3.fr

Informations complémentaires :

Crashdebug.fr : Crise : eux ou nous...
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