Selon une enquête, un tiers des Français n'a pas les moyens de faire des cadeaux à Noël (Marianne.net)

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Bonjour à toutes et à tous, un tiers quand même, soit 33%, je ne reviens pas sur toutes les charges fixes, etc. (informations complémentaires), je rappelle juste que (depuis des années) tout le monde ne rencontre pas ces difficultés mensuelles (version courte), (version longue).

 

Ce qui explique à mon sens en partie pourquoi notre pays est fracturé en deux, ainsi que dans de nombreux autres domaines.

Mais le manque de moyens n'empêche pas de fêter Noël, bien au contraire même je dirais.

Après que les gens soient résignés, c'est une chose, aussi je leur conseille de s'informer, et peut-être qu'ils changeront d'état d'esprit.

Amitiés,

f.

Consommation Noel Un Tiers Exclu

Parue ce 22 novembre, une étude menée par l’Ifop en octobre 2021, à la demande de la Fondation Jean-Jaurès et de l’Agence du Don en Nature, dévoile l’ampleur de la précarité matérielle qui touche de nombreux Français.

Dans quelle mesure la situation financière des Français s’est-elle dégradée pendant la crise du coronavirus ? Combien d’entre eux sont-ils contraints de renoncer à certains achats, notamment à l'approche des fêtes de Noël, tout simplement parce qu'ils n'en ont pas les moyens ? C’est à ces questions que la Fondation Jean-Jaurès et l’Agence du Don en Nature ont voulu répondre, en diligentant une enquête à l’Ifop. Menée en octobre, l’étude a été diffusée ce lundi 22 novembre.

Il en ressort que la précarité matérielle est loin d’être un phénomène résiduel en France. Définie par Joseph Wresinski, fondateur d’ATD-Quart Monde, comme « l’absence d’une ou plusieurs des sécurités, notamment celle de l’emploi, permettant aux personnes et familles d’assumer leurs obligations professionnelles, familiales et sociales et de jouir de leurs droits fondamentaux », elle touche près d’un Français sur cinq, comme l’avançait déjà l’Insee dans une étude publiée le 1er septembre 2021.

La crise du coronavirus a également joué un rôle non négligeable dans l’évolution de la situation financière des Français. Selon l’Ifop, depuis mars 2020, cette situation s’est détériorée pour 36% d'entre eux. En mai, le Conseil national de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (CNLE) avait déjà alerté le Premier ministre sur ces nouvelles vagues de paupérisation.

Les Français qui subissent le plus la précarité matérielle sont les jeunes – 43% ont moins de 35 ans – les foyers modestes et les travailleurs précaires, notamment les autoentrepreneurs (53%) et les intérimaires (45% des sondés). L’Ifop ajoute qu’un Français sur trois doit renoncer très souvent à l’achat de produits non alimentaires de première nécessité (électroménager, habillement et sorties/loisir) : 61% d’entre eux s’abstiennent d’acheter ce type de produits au moins une fois par mois et 31% plus de quatre fois par mois. Pire : 36% des interrogés n’ont pas les moyens de célébrer les fêtes de Noël et du Nouvel An ou des anniversaires et 30% ne peuvent pas faire de cadeaux à leurs proches.

Résignation et frustration

Ces renoncements génèrent des sentiments divers. Pour 56% des sondés, c'est surtout la résignation qui prédomine tandis que 53% ressentent également de la frustration et 41% un sentiment d’injustice. Ces ressentis s’observent encore plus nettement dans les rangs des gilets jaunes où 61% se sentent victimes d’une injustice et où 44% éprouvent de la colère. Plus largement, 55% des actifs considèrent que leur pouvoir d’achat et de consommation actuels n’est pas satisfaisant, eu égard à leur investissement professionnel et leur niveau de formation.

Cela se révèle particulièrement vrai pour les ouvriers qui ne sont que 35% à se montrer satisfaits. La proportion d’insatisfaits atteint les 75% chez les hommes et les femmes se revendiquant « gilets jaunes ». Pour pallier ces renoncements d’achats, les Français mettent parfois en place des stratégies alternatives, notent encore la Fondation Jean-Jaurès et l’Agence du Don en Nature. Si 41% renoncent définitivement à se procurer un produit, 44% attendent par exemple que ce dernier soit moins onéreux, lors des soldes. Ou bien ils tentent de le remplacer par un produit similaire mais plus facile d’accès.

Pas plus engagés

En revanche, ces sentiments d’injustice et de frustration ne poussent pas les Français concernés par la précarité matérielle à s’engager dans des structures collectives ou syndicales. Seuls 6% de ces citoyens ont décidé de s’investir dans un parti politique et 8% ont déjà interpellé des responsables politiques et adhéré à un collectif d’entraide ou de lutte contre la précarité. Enfin, ces « consommateurs pauvres » se montrent tout autant préoccupés par l’origine géographique d’un produit et par son impact écologique que le reste de la population.

Ces constats tirés, la Fondation Jean-Jaurès et l’Agence du Don en Nature préconisent une évolution du droit et une révision du chapitre I du livre II du Code de l’action sociale et des familles afin qu’il englobe non pas uniquement le concept de précarité alimentaire, comme c’est actuellement le cas, mais aussi celui de précarité matérielle.

 

Source : Marianne.net

 

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