Réforme des retraites : les syndicats de police suspendent leur grève (Les Echos)

4.2 of 5 (5 Votes)

Le gouvernement caresse ses chiens de garde dans le sens du poil, mais est-ce vraiment étonnant ?

Les organisations ont annoncé avoir obtenu le maintien pour tous les policiers, quelle que soit leur exposition au danger, d'une bonification permettant de partir à la retraite dès 57 ans. Ils attendent un courrier pour mettre fin définitivement à leur mouvement.

C'est un front de moins pour le gouvernement dans la négociation sur la réforme des retraites . Les syndicats de policiers ont suspendu jeudi soir leur participation au mouvement de grève contre la réforme après avoir obtenu des garanties sur le maintien de leurs avantages pour des départs anticipés à la retraite.

Les principales organisations syndicales de policiers - Alliance, Unsa Police et Unité SGP Police - ont annoncé la « suspension » de leur mouvement à l'issue d'une réunion, place Beauvau, avec le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, le haut-commissaire aux Retraites Jean-Paul Delevoye et un conseiller de Matignon.

Elles ont annoncé y avoir obtenu gain de cause sur leur principale revendication : le maintien des avantages permettant un départ à la retraite précoce pour l'ensemble du personnel actif, quelle que soit leur exposition au danger. Le personnel de bureau pourra donc en bénéficier, et non pas seulement les policiers sur la voie publique comme initialement prévu.

Bonification spéciale

Les policiers bénéficient actuellement d'une bonification spéciale dite « du cinquième » ou « quinquennale », qui leur offre une annuité (quatre trimestres) de cotisation tous les cinq ans. Elle est plafonnée à cinq annuités et, pour y être éligible, le fonctionnaire doit avoir exercé 27 ans. Cette bonification leur permet de ne cotiser que 37 ans et non 42 pour obtenir une retraite à taux plein. Elle serait remplacée dans le nouveau système par une surcotisation patronale.

« On ressort de cette réunion assez confiants. Le ministre nous a assuré que le statut spécial sera préservé », a déclaré le secrétaire général d'Alliance, Fabien Vanhemelryck, à l'issue de la réunion place Beauveau. Le policier « bénéficiera des avantages des régimes particuliers : possibilité d'ouverture des droits à 52 ans, un départ à la retraite à 57 ans et la bonification du cinquième qui sera maintenue par une surcotisation de l'employeur, le ministère de l'Intérieur », a détaillé Yves Lefebvre, secrétaire général d'Unité-SGP Police

Questions en suspens

Plusieurs questions restent toutefois en suspens et les syndicats attendent que cet engagement oral soit synthétisé dans un courrier que le ministre de l'Intérieur a selon eux, promis pour samedi.

Le syndicat Alternative Police précise notamment qu'il attend encore des garanties sur la pénibilité et le travail de nuit, et veut s'assurer que l'âge pivot qui décale le taux plein de deux ans ne s'appliquera pas aux policiers. Cela les obligerait à partir à 59 ans et non 57 pour éviter la décote.

Lire la suite sur les Echos.fr

Source : Les Echos.fr

 

 

Information complémentaire :

 

 


Inscription à la Crashletter quotidienne

Inscrivez vous à la Crashletter pour recevoir à 17h00 tout les nouveaux articles du site.

Archives / Recherche

Sites ami(e)s