Attaque de Trèbes : des zones d’ombre sur l’heure d’intervention du GIGN

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Beltrame 16 04 2018
Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame a été tué alors qu'il s'était proposé comme otage. AFP or licensors

Selon Le Parisien, 10 minutes se seraient écoulées entre l’appel d’Arnaud Beltrame et l’intervention du GIGN.

Selon quelle chronologie se sont déroulés les événements lors de l’attaque du Super U de Trèbes par Radouane Lakdim le 25 mars dernier ? Selon Le Parisien, un certain temps se serait écoulé entre la tentative du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame de désarmer le terroriste et l’intervention du GIGN. 

L’enquête judiciaire en cours tente de retracer les quatre heures entre le début de l’attaque, dans la matinée, et l’assaut des forces de l’ordre, en début d’après-midi.

La chronologie des premières heures semble précise : Radouane Lakdim pénètre dans le supermarché à 10h39 et tue deux hommes à la caisse, le chef boucher Christian Medves et un client, Hervé Sosna. 

A 11 heures, le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie de Carcassone et le GIGN de Toulouse bouclent le secteur et entrent en opération.

"Ils prennent position à l’étage, dans la salle de vidéosurveillance" et libèrent des otages réfugiés dans une chambre froide, indique Le Parisien. Le terroriste, lui, se retranche dans la salle des coffres en gardant une hôtesse de caisse en otage. 

L’initiative de Beltrame a provoqué des tensions

À 11h28, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame prend la place de l’hôtesse de caisse, indiquant à Radouane Lakdim qu’il va la remplacer comme otage, ce qui provoque un moment de tension à la cellule de crise centrale de la gendarmerie, en région parisienne. Beltrame entre alors dans la salle des coffres, sans gilet pare-balles et après avoir déposé son pistolet à l’extérieur. Il laisse son téléphone allumé pour permettre à ses collègues d’entendre l’échange qui se joue. 

Pendant près de trois heures, les tentatives de négociation avec le terroriste se succèdent. Un psychologue est appelé, ainsi que la mère et la sœur de Lakdim. En vain. L’assaillant menace de "tout faire sauter". Pendant ce temps, une équipe nationale du GIGN est envoyée sur place à bord de trois hélicoptères.

Zone d’ombre sur le délai d’intervention

A 14h16, tout bascule. Alors que les renforts ne sont pas encore arrivés sur place, Arnaud Beltrame tente de désarmer le terroriste. Au téléphone, ses collègues l’entendent crier "Assaut ! Assaut !", puis trois coups de feu retentissent.

Dans la foulée, l’assaut est donné par le GIGN de Toulouse. Arnaud Beltrame, touché par balles et poignardé au cou, est évacué dans un état critique. Il décédera à l’hôpital quelques heures plus tard.

La zone d’ombre se situe sur le temps qui s’est écoulé entre l’appel de Beltrame et l’intervention du GIGN. Selon Le Parisien, aucun délai avant l’assaut final n’est mentionné dans le rapport d’intervention remis à la justice. Or, le journal affirme que 10 minutes de battement auraient été comptabilisées.

Pour l’heure, la gendarmerie refuse de commenter cette information. Une source interne évoquerait cependant qu’un certain temps s’était écoulé, dû à la nécessité de localiser les engins explosifs disséminés dans le magasin par Lakdim avant de faire intervenir les gendarmes.

 

Source(s) : Sud-Ouest.fr via Contributeur anonyme

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