Brexit : May soumettra de nouveau l'accord aux députés britanniques vendredi

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UNION EUROPÉENNE Si l’accord de Theresa May est adopté cette semaine, la date du Brexit sera repoussée jusqu’au 22 mai, mais s’il est rejeté, Londres aura jusqu’au 12 avril pour présenter une alternative et demander un nouveau report, sous peine de sortie de l’Union européenne sans accord.

Update 29.03.2019 : Les députés britanniques votent sur l'accord du Brexit négocié avec l'UE (EN CONTINU)

Update 29.03.2019 : EN DIRECT - Brexit : les députés britanniques rejettent pour la 3e fois l'accord négocié par Theresa May

May 28 .3 2019
Theresa May, chef du gouvernement britannique, à la Chambre des Communes le 27 mars 2019, à Londres. —
CHINE NOUVELLE/SIPA

Le gouvernement britannique a annoncé ce jeudi qu’il présenterait une troisième fois vendredi son accord de Brexit aux députés, au lendemain d’une nouvelle journée dramatique qui a vu Theresa May offrir sa démission et montré un parlement inapte à s’entendre sur une autre voie à suivre.

« Une motion sur le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne sera présentée vendredi », a annoncé la ministre des Relations avec le Parlement Andrea Leadsom aux députés, qui ont rejeté ce texte par deux fois déjà, en janvier et mi-mars. Reste à savoir si le président de la Chambre des communes, le speaker John Bercow, va accepter la tenue d’un troisième vote après l’avoir rejeté la semaine dernière au motif que le Parlement ne peut pas réexaminer un texte inchangé au cours de la même session parlementaire.

Troisième vote

« Nous reconnaissons que toute motion présentée vendredi devra être conforme aux décisions du speaker et que la discussion se poursuit », a dit Andrea Leadsom.

Theresa May avait jusqu’à la fin de la journée ce jeudi pour faire savoir si elle comptait présenter son accord une troisième fois vendredi, et elle avait signifié qu’elle ne le ferait que s’il avait une chance d’être adopté. Mercredi, elle a mis sa démission dans la balance pour convaincre les députés, notamment ceux de son Parti conservateur. Ces derniers ont montré leur incapacité mercredi à dégager une solution alternative, ce qui pourrait jouer en faveur du texte de Theresa May.

La démission de Theresa May dans la balance

En sacrifiant sa carrière politique sur l’autel du Brexit, Theresa May a cédé aux appels de nombreux élus de son parti qui conditionnaient leur soutien au texte à sa démission. « Son sacrifice sera-t-il vain ? » se demandait ce jeudi le journal Daily Mail.

L’ex-ministre des Affaires étrangères Boris Johnson, son rival et fervent défenseur d’un Brexit sans accord, a annoncé qu’il se rangeait désormais derrière son traité. Et selon un éditorialiste du Sun, quotidien le plus lu du pays, les « rebelles » conservateurs se réduiraient désormais au nombre de 16.

Les yeux rivés sur le DUP

Après un premier rejet massif en janvier, il a manqué 75 voix en mars à Theresa May pour que son accord passe. Pour que la troisième fois soit la bonne, elle a besoin du soutien du DUP, dont dépend sa faible majorité au Parlement. Tous les yeux sont donc rivés sur le parti nord-irlandais qui a répété mercredi soir qu’il ne fallait pas compter sur lui.

Ses dix députés bloquent sur le « filet de sécurité », prévu dans l’accord conclu en novembre avec les dirigeants européens. Ce dispositif de dernier recours est censé éviter le retour d’une frontière physique entre la province britannique d’Irlande du Nord et sa voisine la République d’Irlande. Il maintiendrait le Royaume-Uni dans une union douanière avec l’Union européenne avec un alignement plus poussé sur les normes de l’UE pour Belfast. Mais pour le DUP, cela « fait peser une menace inacceptable sur l’intégrité du Royaume-Uni ».

« Non. Non. Non… »

Alors que le Brexit était censé avoir lieu vendredi à 23 heures [GMT], avant que Theresa May n’obtienne un sursis de l’UE, les députés ont voté contre huit options qu’ils avaient eux-mêmes proposées, allant d’un divorce sans accord à une révocation de l’article 50 du Traité de Lisbonne qui régit la sortie d’un pays membre de l’UE.

« Le Parlement a finalement eu son mot à dire : Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non. », a ironisé le quotidien The Guardian. Deux scénarios se sont toutefois distingués lors de cette soirée survoltée : un nouveau référendum sur l’accord qui sera conclu avec l’UE et rester dans l’union douanière, ce que l’accord de Theresa May exclut.

Une série de votes indicatifs doit être organisée lundi sur les options préférées des députés, mais tout dépendra désormais de ce qui se passera vendredi. Les dirigeants européens ont eux donné le choix à Theresa May : soit son accord est adopté cette semaine et la date du retrait britannique sera repoussée jusqu’au 22 mai ; soit l’accord est rejeté, et Londres aura jusqu’au 12 avril pour présenter une alternative et demander un nouveau report. Sinon, ce sera une sortie brutale, sans accord.

Source : 20minutes.fr

Informations complémentaires :

Crashdebug.fr : VOX POP : Brexit (Arte)
 

 

 


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