En Australie, les sous-marins français vont-ils remporter le contrat du siècle ?

Allez, après EDF, une bonne nouvelle ; )))

Update 26.04.2016 : Le français DCNS remporte un contrat géant de sous-marins à 34 milliards d’euros en Australie (Le Monde.fr)

Sous Marins Fr 23 04 2016
Photo fournie par la marine australienne de sous-marins Collins, près de Rockingham, en Australie.
afp.com/CPOIS DAVID CONNOLLY

Le gouvernement australien pourrait annoncer la semaine prochaine le nom de son partenaire, peut-être français, pour le renouvellement d'une partie de sa flotte sous-marine. Montant du contrat ? 34 milliards d'euros.

"N'allez pas dire que la France va résorber du jour au lendemain sa balance commerciale", prévient une source proche du dossier. N'empêche, elle ne s'en porterait pas plus mal.  

Après une année 2015 exceptionnelle pour l'export militaire, avec pas moins de 84 commandes d'avions (notamment les Rafale) et un montant cumulé de 20 milliards d'euros, c'est un dossier des antipodes qui attire aujourd'hui toutes les convoitises : le renouvellement d'une partie de la flotte sous-marine australienne, à hauteur de 34 milliards d'euros. 

Les Français (DCNS), les Allemands (ThyssenKrupp Marine Systems) et un consortium japonais (Mitsubishi Heavy Industries et Kawasaki Heavy Industries) se livrent une lutte farouche en coulisses pour emporter la construction d'une douzaine de sous-marins d'attaque. 

Trois scénarios pour l'offre tricolore

"Down under", le gouvernement de Canberra souhaitait depuis plusieurs années renouveler sa flotte vieillissante de Collins, ces sous-marins fonctionnant au diesel et à l'électricité, qui ne permettent pas à l'Australie d'asseoir sa présence en Mer de Chine. Un appel d'offres a été lancé et les trois candidats ont déposé leur dossier à l'automne 2015. 

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Côté français, c'est le groupe DCNS, dont la production sous-marine est installée à Cherbourg, peu connu du grand public mais référence mondiale en matière de construction militaire navale, qui s'est positionné. Il vient même d'être présélectionné comme partenaire stratégique pour le renouvellement de la flotte sous-marine norvégienne. Une belle référence à présenter aux Australiens. 

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Chantier DCNS du sous-marin "SNA Barracuda" à Cherbourg en octobre 2014.
AFP PHOTO / CHARLY TRIBALLEAU

Après une série d'échanges avec les autorités australiennes, le groupe tricolore a finalisé sa proposition, faite de trois scénarios différents. "Nous avons soumis plusieurs hypothèses. L'une où tout serait construit en France, une autre hybride, et une troisième avec l'ensemble de la production en Australie. Dans ce dernier cas, ce sont 2900 emplois directs qui seraient créés sur place, avec un important transfert de technologie", explique à L'Express un représentant de DCNS. Au contraire, si c'est en France qu'est installé le chantier, ce sont dix années de travail qui seront assurées pour les salariés tricolores. Une aubaine.  

La France favorite ?

Rien ne fuite sur les détails du contrat (les documents sont classifiés), mais la France a des atouts. Les sous-marins seront des dérivés du Barracuda, le futur propulseur nucléaire qui équipera la Marine nationale à partir de 2017. "Les modèles australiens ne seront pas dotés de la chaudière nucléaire, mais ils pourront évoluer dans le temps avec les mise à jour que l'on fera sur les modèles de la Marine", précise-t-on chez DCNS. Parmi les autres points forts du modèle tricolore, "la discrétion acoustique", "le franchissement longue-distance" et "la forte présence française dans les eaux du Pacifique". Présence encore renforcée par des accords signés récemment entre les deux gouvernements, qui facilitent grandement les discussions.  

Le Pont De Sydney Le 30 Novembre 2015 5485402
Le pont de Sydney et sa baie, le 30 novembre 2015.
afp.com/PETER PARKS

Tous ces éléments font-ils des Français les favoris ? "On entend beaucoup de choses. Récemment, un sous-marin japonais stationnait à Sydney, tout le monde disait que c'était un bon signe pour eux. Aujourd'hui, des médias affirment que les Japonais ont jeté l'éponge... Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'ils n'ont pas retiré leur offre. Ils sont toujours là !" précise une source proche du dossier. 

LIRE >> Mistral gagnés : comment l'Egypte va-t-elle payer ? 

Une chose est sûre : le gouvernement australien a promis que tout serait décidé avant le 2 juillet, date d'un scrutin parlementaire important pour le pays. Ce contrat sera de toute évidence un événement-clé pour l'île continent. "Il va contribuer à la souveraineté de l'Australie pour les 50 prochaines années", explique un observateur. Rien que ça. 

Source : L'Express.fr

Information complémentaire :

Crashdebug.fr : Cocorico... Couac : quand la France torpille ses contrats... (Spécial Investigation)

 

 


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