En Allemagne, comme en Angleterre, le combat de certains semble porter leurs fruits. L’euroscepticisme semble gagner du terrain partout en Europe et l’on ne peut que s’en réjouir… Vous aussi positionnez-vous dans cette prise de conscience généralisée…

Les élections locales organisées jeudi dans une partie de l’Angleterre et du Pays de Galles ont été marquées par une poussée du parti travailliste et une percée « historique » du parti anti-européen Ukip, selon les résultats publiés vendredi.
2300 sièges étaient à pourvoir lors de ces élections organisées dans 40 % des conseils locaux de Grande-Bretagne, qui avaient valeur de test à deux ans des élections générales.
Le Labour en « progrès »
En tête dans les sondages, le parti travailliste a remporté 538 sièges, soit 291 de plus que lors du scrutin précédent. Le Labour s’est réjoui des « réels progrès » qu’il a enregistrés jeudi, mais a reconnu qu’« il y avait encore du travail à faire ».
L’autre vainqueur de ces élections locales est sans conteste l’Ukip, formation anti-européenne et anti-immigration, qui a obtenu 147 postes de conseillers, contre 8 auparavant, en remportant en moyenne 25 % des suffrages dans les circonscriptions où elle présentait des candidats.
Revers pour Cameron
Cette poussée de l’Ukip s’est faite au détriment des conservateurs de David Cameron, qui ont concédé 335 sièges, mais en conservent 1116, payant le prix de leur politique d’austérité. Revers symbolique, ils ont perdu le contrôle du conseil de l’Oxfordshire, la région du Premier ministre.
« Nous devons respecter les personnes qui ont choisi de soutenir » l’Ukip, a réagi David Cameron. « Nous allons travailler dur pour reconquérir ces voix », a-t-il assuré.
« Changement de cap »
Nigel Farage, leader du parti de l’indépendance, jubile, parlant d’un « changement de cap dans la politique britannique » et se projetant déjà vers les prochaines échéances (européennes de 2014 et législatives de 2015).
« Je pense que beaucoup de choses peuvent se passer d’ici à 2015, mais si on ne nous donne pas un référendum (sur l’UE) et si l’on ouvre les portes à la Bulgarie et à la Roumanie, créant une deuxième vague d’immigration, alors Dieu seul sait ce qui peut arriver d’autre », a-t-il averti, avant d’aller fêter sa victoire dans un pub.
Source : Ouest-france.fr