Italie : la gauche chargée de former un gouvernement

Eh bien ! Pour l'émancipation ce n'est pas gagné...

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Le chef de la gauche, Pier Luigi Bersani, le 21 mars 2013 à Rome (Photo Vincenzo Pinto. AFP)

Pier Luigi Bersani a la lourde tâche de trouver une majorité après des élections législatives mitigées.

Par AFP

Le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, a chargé vendredi le chef de la gauche, Pier Luigi Bersani, de tenter de former le nouveau gouvernement. «J’ai donné à M. Bersani la tâche de vérifier l’existence d’un soutien parlementaire sûr à un gouvernement», a déclaré devant la presse M. Napolitano, alors qu’aucune majorité claire n’est sortie des urnes lors des législatives de fin février. M. Napolitano a précisé qu’il attendait de la part de M. Bersani une réponse «dès que possible». Selon lui, le futur gouvernement devra apporter «un changement décisif» qui tienne compte de l’importance du «malaise social» et de «l’insatisfaction des Italiens à l’égard du système des partis».

Mention Fr
 

Le chef de l’Etat a longuement évoqué «les articulations complexes» de la politique italienne qui ont fait en sorte qu’aucun parti ne puisse s’imposer au Parlement, la gauche de M. Bersani ayant la majorité absolue seulement à la Chambre des députés tandis qu’au Sénat elle n’a que la majorité relative.

Les deux chambres ont le même poids dans la vie politique italienne et M. Bersani devra obtenir des deux un vote de confiance. La coalition de gauche était «objectivement dans les conditions les plus favorables» pour tenter de créer un nouveau gouvernement, a ajouté M. Napolitano, reconnaissant implicitement qu’il n’avait pratiquement pas d’autre choix que de confier le mandat à M. Bersani. Mais le chef de l’Etat a soigneusement pesé ses mots: il a évité de dire "je donne le mandat à", préférant un plus prudent «je charge M. Bersani de la tâche de vérifier l’existence d’un soutien parlementaire sûr». Ce dernier peut en effet jeter l’éponge après les consultations qu’il va mener avec les leaders des autres partis politiques représentés au parlement et rendre son mandat à M. Napolitano.

La tâche sera ardue pour M. Bersani qui a annoncé, dans la foulée de la déclaration de M. Napolitano, qu’il prendra «le temps nécessaire» pour effectuer ses propres consultations. «Je rencontrerai les forces parlementaires et politiques avec des idées claires, peu de paroles et des intentions précises sur les réformes à entreprendre, qui doivent concerner le système politique. Je remplirai cette mission avec une très grande détermination. Je prendrai le temps nécessaire, c’est une situation difficile», a-t-il dit. M. Bersani cherche un accord avec le Mouvement cinq étoiles (M5S) de Beppe Grillo qui a cristallisé le vote contestataire mais ce dernier a jusqu’à présent systématiquement refusé de lui accorder sa confiance.

 

Source : Liberation.fr

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