Italie : un premier vote pour l'élection du président possible dès le 18 avril

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Giorgio Napolitano

Un premier vote pour l'élection du successeur de Giorgio Napolitano à la présidence italienne devrait être possible dès le 18 avril, a-t-on appris de sources parlementaires mercredi.

La présidente de la Chambre des députés Laura Boldrini a en effet annoncé par communiqué qu'elle convoquerait le Parlement en séance commune (Chambre et Sénat) le lundi 15.

Ensuite, "la session du Parlement (...) pourra avoir lieu à partir du 18 avril", a indiqué Mme Boldrini, en invitant les régions à élire "le plus vite possible" leurs représentants à envoyer à Rome.

Le mandat de Giorgio Napolitano, âgé de 87 ans, arrive à échéance le 15 mai. La Constitution prévoit que l'élection présidentielle doit être organisée un mois auparavant.

Le président italien est élu par une assemblée de "grands électeurs", composée de l'ensemble des sénateurs et députés, auxquels s'ajoutent trois délégués pour chaque région italienne, à part le Val d'Aoste qui ne dispose que d'un délégué.

Le président peut être élu dès le premier tour à la majorité des deux tiers, et à la majorité simple à partir du quatrième tour. Le rôle du président de la République est avant tout symbolique dans cette démocratie parlementaire, mais il jouit d'un grand prestige auprès de l'opinion publique et signe les lois.

Il peut jouer un rôle crucial dans certaines circonstances : en novembre 2011, après la démission de Silvio Berlusconi, c'est M. Napolitano qui avait choisi de ne pas dissoudre l'Assemblée et opté pour un gouvernement technique conduit par Mario Monti.

Son rôle est actuellement très important avec l'impasse politique créée par les législatives de fin février qui ont donné une majorité absolue au centre gauche à la Chambre des députés mais pas au Sénat, où elle dispute le terrain à deux autres forces de poids similaire : la droite de Silvio Berlusconi et les contestataires du Mouvement 5 Etoiles de Beppe Grillo.

Après la mise en place du Parlement le 15 mars puis l'élection des présidents des deux chambres une semaine plus tard, le président avait confié la semaine passée un pré-mandat au chef du centre gauche Pier Luigi Bersani pour tenter de former un gouvernement. Mais il a dû jeter l'éponge, au moins provisoirement.

Pour calmer le jeu et favoriser un accord de gouvernement, qui pourrait passer par un compromis sur le choix de son successeur, M. Napolitano a créé cette semaine deux groupes de travail qui doivent proposer des réformes pouvant servir de base à un programme pour le futur exécutif.

 

Source : Lesechos.fr

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