L’Allemagne a engrangé plus d’un milliard de profits sur la Grèce...

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Et les Français(es), les Espagnols, les Italiens ? Qui n'a pas eu sa part du « Sauvetage » de la Grèce ?

Grece 13 07 2017
La Grèce pourrait de nouveau se voir rétrocéder les profits réalisés par la BCE sur les obligations helléniques -
Shutterstock

Le ministère des Finances allemand affirme avoir réalisé 1,3 milliard d’euros de bénéfices en prêtant à la Grèce. Les profits réalisés via la BCE sont les plus importants.

C'est un sujet qui sème la zizanie en Allemagne. En effet, la posture du gouvernement d'Angela Merkel sur le dossier grec soulève des critiques. Notamment de la part des Verts, qui regrettent un manque de solidarité avec Athènes. C'est à leur demande que le ministère des Finances a dû dévoiler les profits réalisés sur les prêts accordés à la Grèce. Selon le quotidien Süddeutsche Zeitung, les bénéfices s'élèvent à 1,34 milliard d'euros au total.

Depuis le début de la crise grecque en 2009, l'Allemagne, comme tous les partenaires européens, a participé au sauvetage du pays en accordant différentes sortes de prêts, soit de manière bilatérale soit via les fonds européens de stabilité créés à cette époque, ou encore à travers la Banque centrale européenne (BCE). Le montant révélé par le ministère comprend notamment un bénéfice de 393 millions d'euros réalisé sur le prêt de 15,2 milliards d'euros accordé par la banque de développement KfW depuis 2010.

Profits issus du programme de la BCE

Mais la part la plus importante provient des obligations détenues par la BCE. Celle-ci a mis en place entre 2010 et 2012 le « Securities Market Program » (SMP), un programme d'achats d'emprunts d'Etat destiné à soutenir les pays en grande difficulté de la zone euro et principalement la Grèce. Le journal allemand indique que depuis 2015, la banque centrale allemande, la Bundesbank, a dégagé un profit total de 952 millions d'euros provenant de ce programme.

De 2013 à 2015, les Européens sont tombés d'accord pour que la BCE reverse les profits réalisés sur les obligations grecques aux Etats membres de la zone euro, afin que ceux-ci les transfèrent à Athènes, dans le but d'alléger un peu son fardeau. Mais cette procédure a été stoppée en 2015, en raison des fortes tensions entre les créanciers du pays en crise et le gouvernement grec, en particulier son ministre des Finances, Yanis Varoufakis, déterminé à renégocier complètement l'accord avec la Troïka.

 

Source : Les Echos.fr

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