La destruction des invendus non alimentaires bientôt interdite (Les Echos)

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La loi doit passer devant le Sénat en Septembre, on va donc avoir plein de produits d'occasion, ce qui est une très bonne nouvelle pour les consommateurs. Même Amazon a indiqué qu'ils n'allaient plus détruire les retours ou invendus, c'est très bien pour la planète et très bien pour les consommateurs.

Gaspillage 21 08 2019

Edouard Philippe a annoncé, mardi, l'interdiction d'ici deux à quatre ans de la destruction de tous les invendus non alimentaires, de type électroménager, le textile, mais aussi les produits d'hygiène et de beauté.

La lutte contre le gaspillage se poursuit dans l'Hexagone. Trois ans après la loi Garot contre le gâchis alimentaire, l'exécutif s'attaque désormais aux invendus non comestibles. A savoir : l'électroménager, le textile, mais aussi les produits d'hygiène et de beauté. Il sera ainsi, d'ici deux à quatre ans, interdit de détruire ces objets.

Les distributeurs seront contraints de les donner ou de les recycler. « Une première mondiale », a affirmé le chef du gouvernement, Edouard Philippe, qui avait fait le déplacement ce mardi dans un magasin CDiscount du 11e arrondissement de la capitale.

« C'est un gaspillage qui choque, qui choque l'entendement […], un gaspillage scandaleux », a commenté le Premier ministre, faisant allusion au scandale provoqué par l'émission « Capital » de M6, en janvier dernier, où l'enseigne Amazon était accusée d'envoyer à la casse des milliers d'objets invendus.

Plus simple de jeter que de recycler

Et le cas d'Amazon est loin d'être isolé. Selon les chiffres communiqués par Matignon, chaque année, environ 650 millions d'euros de produits non alimentaires neufs et invendus sont jetés ou détruits. « Ce n'est pas par plaisir que les distributeurs ont une telle pratique », assure François Vallée, directeur marketing et communication chez Commerso, une firme spécialisée dans la lutte contre le gaspillage des entreprises.

Grande distribution : le « zéro-gaspi » est encore loin

« Les entreprises n'ont pas toujours de solutions, il est parfois bien plus simple de jeter que de recycler ou valoriser l'invendu », poursuit le spécialiste. Un problème que le projet de loi sur l'économie circulaire, présenté en juillet en Conseil des ministres, devrait résoudre. « Les choses se concrétisent enfin et cette mesure est une très bonne nouvelle, même si nous restons encore prudents. Il est nécessaire d'avoir un dispositif légal contraignant pour inciter les entreprises à ne plus jeter leurs produits invendus », explique François Vallée.

Autre obstacle : l'existence ou non de filière de recyclage pour les produits concernés. « Le niveau de difficulté ne va pas être le même », confirme François Vallée. D'ailleurs, c'est pour cette raison que l'exécutif a choisi deux échéances. La mesure s'appliquera à partir de fin 2021 pour les produits disposant d'une filière de collecte et recyclage dite « REP ». Et fin 2023 pour les autres.

Attentes des Français

Il y aura aussi quelques exceptions. Les cosmétiques périssables, par exemple, de type fond de teint ou crème, ne seront pas soumis à l'obligation de don ou de recyclage.

Pour le gouvernement, l'enjeu de la mesure dépasse aussi le simple objectif environnemental. L'exécutif tente, par ce biais, de redorer son image dans le domaine de l'écologie. Et de correspondre aux attentes des Français, après la troisième place obtenue par EELV lors du scrutin européen.

 

Hélène Gully

 

Source : Les Echos.fr

 

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