Les eaux usées d'Ile-de-France indiquent une augmentation de la présence du Covid-19 (Le Parisien.fr)

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C'est un indicateur très intéressant qui a été mis en route récemment, et il indique un retour de la présence du génome du coronavirus dans les eaux usées, et ce, après le déconfinement. Rien d'alarmant, le niveau serait équivalent à celui du mois de mars, mais c'est la confirmation que le virus circule.

Et on apprend à l'occasion que cet outil stratégique va être étendu à 150 stations, et que cela coûtera 3 millions d'euros. Et c'est là où je veux en venir, c'est RIDICULE, ce réseau (dénommé Obépine) est incontournable pour connaître la santé des citoyens du pays, et on investit 3 millions d'€uros ? Alors que l'on vient de filer 40.000.000 € aux expatriés français en Israël ?

C'est donc vraiment deux poids deux mesures, les Israéliens semblent plus importants pour notre gouvernement que les Français.

Amitiés,

f.

Eaux Usees
A Paris, l’eau dans laquelle du coronavirus a été retrouvé servait notamment au nettoyage des rues. LP/D. Goldsztejn

Par Olivier Debruyne avec Florian Loisy

Obépine a sonné et les responsables de santé publique s'interrogent. Obépine, c'est un réseau, encore à l'état expérimental, de capteurs placés sur les stations d'épuration et les égouts d'Ile-de-France, qui peuvent détecter des traces du Covid-19 dans les eaux usées. Des toilettes aux sous-sols, le virus est traqué.

Ces capteurs, mis en place progressivement depuis le 5 mars, étaient restés « silencieux » depuis le déconfinement, en phase avec une moindre circulation du virus. Mais ces deux dernières semaines, et pour la première fois depuis le mois de mai, ils ont à nouveau détecté une présence du génome du coronavirus, notamment à Paris.

Des taux bien inférieurs à ceux relevés en mars

Une alerte confirmée par l'Agence régionale de santé, qui se veut toutefois rassurante : « Les taux relevés restent sans commune mesure avec les niveaux observés au plus fort de l'épidémie, indique ce mercredi l'ARS Ile-de-France. La situation actuelle est inférieure à celle de début mars. A ce stade, nous ne pouvons pas faire de corrélation avec la circulation du virus dans la population. »

Pas de panique donc, et l'ARS avance un autre argument : « Le taux d'incidence (les nouveaux cas détectés) en Ile-de-France est stable et oscille autour de 6 pour 100.000 habitants depuis quelques semaines. »

Vincent Maréchal, professeur de virologie à Sorbonne Université, et l'un des pères du réseau Obépine, veut lui aussi rester serein : « Il faudra attendre les nouveaux résultats, sans doute la semaine prochaine, pour confirmer ou non une vraie reprise du virus, explique-t-il. Pour l'instant, cela confirme simplement qu'il circule toujours, qu'il est encore actif parmi la population. Ce doit être un rappel à l'ordre pour tout le monde. On voit bien que les mesures barrière se relâchent, et je ne crois pas du tout à la théorie qui voudrait que le virus soit moins virulent avec les températures estivales. »

Le système de capteurs étendu pour traquer le virus

Si pour l'instant personne ne veut crier à la deuxième vague, cette détection du Covid dans les eaux usées a montré son efficacité. Ce qui a incité le gouvernement à donner son feu vert pour étendre l'expérimentation, aujourd'hui restreinte à quelques dizaines de stations d'épuration de la région.

« Nous allons désormais intégrer cet indicateur environnemental qui complète l'arsenal actuel de surveillance dans la population, avec les tests et les hospitalisations, assure l'ARS. Les différents acteurs, ARS, Eaux de Paris et le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAPP), vont élaborer une méthodologie afin de traquer le virus dans les eaux franciliennes. L'idée serait de mettre en place des capteurs à des points précis afin de pouvoir relier le flux d'eaux analysées à un quartier, par exemple. »

« Nous avons une lettre de mission du ministère de la Recherche pour étendre le réseau Obépine à 150 stations dans toute la France à l'automne, précise Vincent Maréchal. Un financement de 3 millions d'euros a été débloqué pour cela. Un budget qui reste faible au regard de celui des tests, par exemple ».

Un rôle stratégique dans la surveillance sanitaire

Pour convaincre les autorités sanitaires, il a aussi fallu que l'Académie de médecine approuve le procédé, et même recommande son extension, estimant qu'il peut « jouer un rôle stratégique dans la surveillance régulière de la circulation du virus ». Et surtout permettre d'alerter rapidement sur un potentiel regain de l'épidémie.

Il faudra ensuite affiner le système pour mener ce qui s'apparente à une vraie enquête policière. Une station d'épuration traite les eaux de centaines de milliers de personnes, souvent de plusieurs villes différentes. Difficile de définir précisément l'origine de cette contamination. Encore plus à l'échelle d'une ville comme Paris. Il faudra progressivement remonter la source, à travers le réseau d'égouts, pour parvenir à une zone délimitée et pouvoir agir de manière ciblée.

Source : Le Parisien.fr

 


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