Lutte ouvrière fait toujours classe à part...

Je vous rappelle que Nathalie Arthaud avait déjà dénoncé les ambiguïtés de Jean-Luc Mélenchon (informations complémentaires), le « parler vrai » est tellement rare dans nos sphères politiques que j’avoue mon affection pour sa lutte sincère…

Rouge. A l’occasion de sa fête annuelle, l’organisation a martelé son refus de tout compromis avec la gauche.

Par ANAÏS MOUTOT

«Il est évident que les alliances avec le PS sont exclues aux municipales. Mais aussi avec Mélenchon ou le Parti communiste.» Hier à Presles (Val-d’Oise), lors du 42e rassemblement annuel de Lutte ouvrière, organisé chaque week-end de Pentecôte, Nathalie Arthaud a donné à voir l’isolationnisme politique de la formation trotskiste dont elle a porté les couleurs à la dernière présidentielle (0,56% des voix).

Tout au long du week-end, ce sont toutefois près de 30.000 personnes, selon Lutte ouvrière, «un chiffre stable au fil des années», qui se sont rendues dans le grand parc de son château de Presles pour un raout à base de concerts, d’animations et de débats. Une sorte de micro-Fête de l’Humanité.

Devant un public mouillé par une pluie fine mais continue, la porte-parole de Lutte ouvrière a accusé François Hollande d’être «allé de reniements en capitulations», évoquant pêle-mêle les retraites ou les promesses faites aux ouvriers de Florange, Goodyear et Doux. Et Arthaud de rendre un hommage appuyé aux ouvriers de PSA - dont le leader CGT, Jean-Pierre Mercier, est membre de LO - pour leurs quatre mois de grève contre «la famille Peugeot, une des familles bourgeoises les plus riches et les plus rapaces du pays».

Refusant le principe même du «compromis», elle a assuré être la seule à l’extrême gauche à tenir cette position. Selon elle, les propos de Jean-Luc Mélenchon sont, sous couvert d’«apparence radicale», «politiquement creux» et «opposés aux intérêts des travailleurs». Moquant sa volonté de prendre la Bastille tout en réclamant un poste de Premier ministre, elle a clamé «sa fierté de ne de pas avoir participé à la manifestation du 5 mai», le fameux «coup de balai» initié par le leader du Front de gauche. Et du Parti communiste, elle a raillé la naïveté : «Il espère toujours que le gouvernement change de cap, alors que nous, on n’attend rien du gouvernement ! » Seul partenaire envisageable pour les municipales : le très peu en forme NPA de Besancenot et Poutou.

La porte-parole de Lutte ouvrière a enfin appelé les travailleurs «écœurés» par le gouvernement à ne pas se laisser séduire par le Front national qui «derrière ses œillades aux classes populaires […] prépare un régime autoritaire anti-ouvrier». Et Arthaud de rappeler les régimes de Benito Mussolini ou Adolf Hitler.

 

Source : Liberation.fr

Informations complémentaires :

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