Harlem Désir, un choix de compromis pour la tête du PS

Honnêtement, je n’avais même pas envie d’en parler, tellement cela me donne la nausée. Mais, en fait, il va bien falloir, parce que ça fait partie de l’actualité. À bien y réfléchir, je crois même que ce matin c’est furieusement symbolique. N’en déduisez pas que je sois raciste, ou quoi que ce soit dans ce genre-là, mais franchement, il symbolise quoi pour vous Harlem Désir ? (je ne parle même pas de son alternative). L’avenir de la France ? Une volonté farouche de sortir du joug des banquiers ? Ou un homme qui a toujours su caresser les membres du parti socialiste dans le sens du poil ? Bref, un opportuniste…

Malheureusement, je crois que cela dépeint bien la politique actuelle (à part F. Asslineau), il n’y a plus d’hommes de valeurs, portés par des convictions et un sens aigu des responsabilités. À droite ou à gauche, ce sont tous des vassaux de Mammon, drapés dans leurs beaux costumes, une paire de lunettes pour avoir l’air moins bête, des dents de requins bien blanches, et un discours policé. Ni une, ni deux, je vous embrouille pour mieux mutualiser les pertes et privatiser les profits… Car ils était OÙ ces centaines de professionnels de la politique du Parti « Socialiste » le jour du vote du MES ? Eh bien, ils ne s'y sont même pas opposés, ils ont trahi leur mandat et se sont ABSTENUS... !

Alors, si je n’étais, hélas !, à ce point lucide, et informé ; ) le pire c’est que, comme la plupart des gens, je me laisserai piéger par leurs pitreries…

Car on vous avait prévenu pour le Mécanisme Européen de Stabilité, et vous n’avez rien fait..., (pas une manifestation, rien ... le vide interstellaire). Alors, quel effet ça fait ce matin d’être solidaire dans la dette ad vitam æternam des Espagnols et des Portugais ? Et de facto de toute l’Europe ?

Les banquiers privés, avec la complicité de vos gouvernements, vous ont passé les chaînes comme à des esclaves, et vous n’avez rien vu venir… Pourtant Dieu sait qu’on a hurlé… (Informations complémentaires).

Maintenant, expliquez cela à vos enfants avant qu’ils aillent à l’école…  Car il faut qu’ils sachent, dès maintenant, pour qui ils vont devoir travailler toute leur vie… Enfin, ça serait plus honnête... À vous de voir... ; )

Amicalement,

Folamour,

 

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PARIS (Reuters) - Harlem Désir est devenu mercredi le successeur désigné de Martine Aubry pour prendre la tête du Parti socialiste lors du congrès d'octobre de la formation majoritaire, un choix de compromis effectué à l'issue de longues tractations.

L'actuel numéro 2 du PS a été préféré à son rival Jean-Christophe Cambadélis à l'issue d'un processus que la première secrétaire a présenté comme le fruit d'un "consensus", mais que ses détracteurs qualifient de "cooptation".

L'opposition de droite a ainsi dénoncé l'opacité de la décision, la personnalité même du député européen et l'absence de parité, Harlem Désir étant secondé par le député Guillaume Bachelay, proche de la première secrétaire sortante.

Le Premier ministre, artisan de cette nomination avec Martine Aubry, a justifié le choix du fondateur de SOS Racisme, devenu apparatchik du PS, par le souci d'avoir un parti soudé derrière l'exécutif pour faire face à la crise.

"Nous avons choisi de rassembler très largement parce que nous souhaitons tous la réussite du gouvernement", a dit Jean-Marc Ayrault à son arrivée au Conseil national organisé à Paris dans la foulée des négociations sur la succession.

Harlem Désir, 52 ans, qui sera tête de liste de la motion ultra-majoritaire de la direction est quasiment assuré d'être choisi lors du vote des militants les 11 et 18 octobre.

Depuis l'élection de François Hollande, les dirigeants socialistes ont affiché une volonté de rassemblement destinée à rompre avec les guerres entre "éléphants" du parti.

Mais le report de mardi à mercredi de l'annonce de "la fumée blanche" pour le choix du successeur a illustré la difficulté de trouver un accord entre la première secrétaire, le Premier ministre et les proches du chef de l'Etat.

Tous peuvent toutefois se réjouir d'avoir obtenu un accord avec les amis du ministre délégué à l'Economie sociale, Benoît Hamon, représentant de l'aile gauche du PS, qui se joignent donc à la motion Aubry-Ayrault.

FAIRE OUBLIER LE CONGRÈS DE REIMS

Trois autres motions minoritaires ont été déposées, l'une née de la fusion de trois textes autour de la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, une autre présentée par le député Gaëtan Gorce, et la dernière par Stéphane Hessel, l'intellectuel et ancien résistant auteur du livre à succès "Indignez-vous !".

Harlem Désir, qui n'avait pas au départ les faveurs de Martine Aubry, a bénéficié du soutien appuyé de proches de François Hollande, qui semble avoir mis son poids dans la balance pour barrer la route à Jean-Christophe Cambadélis.

Pour donner une image d'unité, Martine Aubry est arrivée au Conseil national du PS en compagnie de Jean-Marc Ayrault, d'Harlem Désir et de Guillaume Bachelay, le futur numéro 2, donnant ainsi l'idée d'un tandem pour la future direction.

"J'ai lu que nous avions décidé à quatre ou cinq, mais tout le monde a pu donner son avis", a assuré Martine Aubry.

Harlem Désir s'est présenté sans surprise comme le "candidat du rassemblement et de la poursuite de la rénovation" du parti engagée par la première secrétaire.

Les propos des dirigeants ont été légèrement troublés par les cris d'un militant contre "la gauche qui trahit" et citant le dossier PSA, l'expulsion des Roms et l'abandon supposé du droit de vote des immigrés aux élections locales.

En réponse aux critiques, le porte-parole du PS, David Assouline, a souligné que les militants avaient eux-mêmes choisi ce processus pour en finir avec le triste spectacle qu'avait donné le congrès de Reims en 1998.

"On a considéré qu'il y avait trop de bagarres des écuries présidentielles", a-t-il dit à Reuters.

Martine Aubry, qui avait fait durer depuis juin dernier le suspense sur son intention de briguer ou non un nouveau mandat, part, selon ses proches, avec le sentiment du "devoir accompli".

Elle se concentrera sur sa mairie de Lille, après avoir vu Matignon lui échapper après l'élection de François Hollande.

DÉMÊLÉS AVEC LA JUSTICE

Harlem Désir s'était expliqué mardi sur ses démêlés avec la justice, une condamnation à 18 mois de prison avec sursis en décembre 1998 pour avoir bénéficié d'un emploi fictif.

"C'était une erreur. Mais jamais ma probité n'a été mise en cause. Il n'y a pas eu d'enrichissement personnel", a-t-il dit, tout en concédant que cela l'avait amené à s'interroger sur sa candidature.

Cela n'a pas empêché l'opposition de se servir de ce dossier. "18 mois de prison avec sursis et 30.000 francs d'amende pour 'recel d'abus de confiance', c'est le CV du nouveau patron du PS, le parti de la morale", a twitté l'UMP Lionnel Luca.

Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, a adressé des "vœux républicains de succès" à Harlem Désir tout en dénonçant un mode de désignation fait "dans des conditions de très grandes intimité".

"Désormais, la démocratie à gauche s'organise dans le bureau du président de la République française", a-t-il ironisé lors de son point de presse hebdomadaire.

Pour le Front national, "les deux candidats potentiels étaient tous des ex-repris de justice et ex-membres fondateurs de SOS Racisme".

par Gérard Bon

Edité par Yves Clarisse

 

Source : Reuters

 

Informations complémentaires :


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