Pendant que certains crient au complot, quand on leur explique qu’il existe une volonté de créer des systèmes de traçage, pour savoir quelles maladies nous avons attrapées et si nous sommes vaccinés ou immunisés, d’autres sont en plein déploiement d’un passeport de santé numérique qui permettra de répondre à ce genre de questions : le COVI-PASS.
◆ Un passeport santé présenté comme LA solution contre le COVID-19
On peut lire sur le site dédié à cet outil technologique, que le COVI-PASS est « le nouveau passeport de santé numérique propulsé par la technologie révolutionnaire et brevetée VCode® et VPlatform® qui a été développée par la firme de cybersécurité britannique plusieurs fois primée, VST Enterprises. »
Ayant reçu un label d’excellence par la Commission Européenne, il est présenté comme « une solution sécurisée, brevetée et fiable » censée nous aider à faciliter « le retour au travail et à la vie en toute sécurité » grâce à « un accès biométrique unique et des informations à jour et authentifiées sur la santé ».
« COVI-PASS ™ est capable d’afficher les résultats des tests Covid-19 passés et actuels » et de connaître « notre réponse immunitaire ».
Il a pour objectif de nous authentifier en matière de santé en connectant notre « ID biométrique personnel + résultat du test Covid-19 + identifiant VCode unique (…) à l’aide d’un appareil intelligent ou d’un lecteur RFID. »
Plus performant qu’un QR Code selon l’entreprise VST, « numérisable à plus de 100m », et lisible lors de nos « déplacements dans des environnements en ligne et hors ligne », ce VCode pourra centraliser « toute forme d’informations en toute sécurité ». On peut y « stocker n’importe quoi, des détails d’identité, en cas d’informations d’urgence, de dossiers de santé, de méthodes de paiement, de numéros d’immatriculation de voiture, de détails de carte de visite, de liens sur les réseaux sociaux et bien plus encore à partir du même code. »
◆ Un feu vert ou rouge entre les mains du personnel médical
En ce qui concerne plus spécifiquement le COVID-19, une procédure en 5 étapes est décrite sur le site à destination des professionnels de santé : de la création du compte du passeport numérique, en passant par le test de dépistage, l’enregistrement du résultat, le suivi post-test, jusqu’à l’attribution du passeport numérique qui permettra au patient « un accès authentifié pour les protocoles de retour au travail ».
« Le professionnel de la santé mettra à jour le résultat sur le système d’administration COVI-PASS ™ et le résultat sera affiché sur le COVI-PASS du patient sous la forme d’un système de feux de signalisation – vert (négatif) ou rouge (positif) à la demande. »
Quel sort sera réservé à celles et ceux qui auront un feu rouge ? Ne pourront-ils plus circuler ou se rassembler ?
Mais soyons rassurés ! « Les informations sensibles ne peuvent être lues que par des personnes autorisées sur demande » et « COVI-PASS ™ ne suit PAS les mouvements de l’individu, préservant ainsi ses protections et paramètres de confidentialité. »
◆ Bientôt des tests de dépistage systématiques ?
Et si on se pose des questions sur la fiabilité des tests, l’entreprise VST a là encore une solution à nous proposer. Elle déclare sur son compte Linked In avoir développé un test de dépistage 100% fiable et indépendant. Et se félicite d’avoir reçu « des commandes pour près de 80 millions de laissez-passer de santé répartis dans plus de 20 pays ». Les premiers d’entre eux seront « lancés dans les aéroports, les compagnies aériennes, les ports maritimes et dans plusieurs gouvernements au cours des prochaines semaines ».
On peut se demander quel est le plan prévu entre les lignes prévu avec ces vingt pays. Car celui-ci n’est pas détaillé sur leur site. Installer des salles de dépistage dans les aéroports et ports avec des machines à tests pouvant effectuer selon eux « 56 tests par heures », et charger en direct les informations sur le VCode ? Permettre l’accès aux avions et aux bateaux aux seules personnes munies d’un feu vert ? Pas de supputation. Nous veillerons à trouver des réponses dans les semaines à venir.
Plusieurs pays signataires des commandes sont nommés dans cet article de ITP : sont de la partie notamment le Portugal, la France, l’Inde, les États-Unis, le Canada, la Suède, l’Espagne, l’Afrique du Sud, le Mexique, les Émirats arabes unis et les Pays-Bas.
◆ La technologie et/ou le respect de la biodiversité : des questions éthiques à se poser
L’annonce d’une éventuelle seconde vague épidémique à l’automne nous fera-t-elle accepter massivement ce type de méthode ? Et si quand bien même cette vague arrivait, serait-il nécessaire et légitime d’avoir recours à de telles stratégies pour empêcher ou enrayer la maladie ? Ce COVI-PASS sera-t-il l’une des premières pierres étapes d’une surveillance sanitaire mondialisée et généralisée à d’autres maladies ?
Alors oui, on peut comprendre que personne n’ait envie de se retrouver au milieu de personnes covidées, grippées ou en train de couver une gastroentérite aiguë. Mais que faudra-t-il favoriser au maximum à l’avenir ? Le renforcement de notre immunité comme le préconise le Docteur Ménat que nous avons interviewé, notamment par une alimentation saine et une biodiversité riche et vitalisée ? Ou la tentative d’évitement ou d’éradication de toute maladie par le vaccin, la distanciation sociale, le contrôle numérique, le masque, ainsi que l’isolement et le karcher chimique au moindre symptôme ?
Ce système de centralisation des données sera-t-il un allié pour trouver un équilibre entre la prévention et la guérison, ou va-t-on basculer dans l’autoritarisme et l’hygiénisme sanitaire ?
Si on ne nous parle pas sur le site consacré au COVI-PASS de puce ou de nanoparticules sous-cutanés, ce traçage numérique pourrait être assimilé à une forme de puçage s’il devenait obligatoire d’avoir à présenter un code scannable pour attester de notre bonne santé et de notre « fréquentabilité ».
Et si le but unique était de sauver des vies et de permettre à chacun et chacune d’entre nous d’être en bonne santé, voilà bien longtemps que nous aurions créé le « HUNGER-PASS » pour lutter contre la faim dans le monde qui touche en moyenne 1 personne sur 9 sur notre planète et cause 25.000 morts par jour.
Estelle Brattesani
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Source : Nexus.fr via Olivier que l'on remercie
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