Recherche sur l'embryon : clash à l'Assemblée, débat reporté

Vu le « non événement » que constitue l’intervention de François Hollande hier, j’ai préféré aborder le débat sur la recherche embryonnaire à la place.

Car ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’à partir du moment où l’on propose des traitements, à partir de cellules souches prélevées sur des embryons humains, c’est la ligne droite vers la « commercialisation » de ces dernières.

Je suis conscient que cela implique des enjeux énormes (informations complémentaires), mais il y a déjà des secteurs de recherches qui ont des « dérogations » en France, et cela devrait être amplement suffisant.

Enfin c'est mon avis... ; )

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Cellule souche embryonnaire MEB

Le débat à l'Assemblée sur la proposition de loi des radicaux de gauche autorisant la recherche sur l'embryon a été chahuté jeudi soir, la décision d'arrêter la séance à une heure du matin suscitant la fureur des radicaux qui ont quitté l'hémicycle. Le texte ne pourra être réétudié avant plusieurs semaines.

La stratégie d'obstruction des députés UMP a fait une victime jeudi soir : la proposition de loi PRG d'autoriser la recherche sur l'embryon soutenue par le gouvernement n'a pas pu aller à terme ce qui a suscité la fureur des députés radicaux qui ont quitté l'hémicycle. Cet imbroglio procédural a pour conséquence de repousser de plusieurs semaines l'adoption de ce texte, déjà voté au Sénat début décembre. Il faudra en effet que le texte soit repris par un autre groupe parlementaire, par le gouvernement, ou mis à l'ordre du jour de l'Assemblée lorsqu'elle en a la maîtrise.

Mais que dit le nouveau texte pour susciter un tel blocage ? Depuis 2004, la recherche sur l'embryon humain est interdite, sauf dérogation. Un peu plus d'une soixantaine de projets sont en cours depuis cette date, selon le ministère de la Recherche. La proposition de loi que les élus PRG défendent permettrait d'autoriser la recherche sur des embryons surnuméraires, à quatre conditions : projet "scientifiquement pertinent", avoir "une finalité médicale", "ne pouvoir être conduit qu'avec desembryons humains" et enfin "respecter des garanties éthiques". L'Agence de biomédecine continuera d'opérer le contrôle. En début de soirée, la ministre de la Recherche Geneviève Fioraso avait jugé que cette proposition allait donner un "signe de confiance" envers les chercheurs et d''espoir" pour les patients. La députée radicale de gauche Dominique Orliac, rapporteure du texte, a elle fait état des 11 procédures intentées contre des décisions d'autorisation de recherche par la Fondation Jérôme Lejeune, association qui soutient la recherche sur la trisomie et s'oppose à l'avortement. Il s'agit donc de "sécuriser la recherche", explique-t-elle. 

Blocus de l'UMP. Les députés UMP les plus réfractaires à ce texte sont ceux qui avaient déjà bataillé en 2011 lors de la révision bioéthique. Hier au Sénat, la ministre de la Recherche, geneviève Fioraso, ne s'est pas privée de rappeler qu'en 2002, avant les élections, plusieurs ténors de droite - François Fillon, Jean-François Copé, Nicolas Sarkozy, Christian Jacob notamment - avaient voté en faveur d'une autorisation encadrée en première lecture. Philippe Gosselin (UMP) a dénoncé une méthode "en catimini". "Si c'est un engagement de François Hollande, que le gouvernement porte le texte!", explique-t-il.  

La gauche furieuse. "Nous sommes empêchés de légiférer et d'exercer le droit à légiférer et nous devons en tirer les conséquences, nous ne pouvons pas continuer à siéger dans des conditions parfaitement artificielles, illégitimes et  inconstitutionnelles", a protesté le président du groupe des radicaux de gauche (RDDP), Roger-Gérard Schwartzenberg. Il a été suivi immédiatement par les députés écologistes qui eux aussi ont quitté l'hémicycle. Après deux heures de discussion procédurale en début de soirée, M. Schwartzenberg a jugé "inadmissible" que le débat ne puisse pas se poursuivre toute la nuit.

Vu les 300 amendements déposés par l'UMP sur le seul article du texte, il n'était pas possible que l'examen du texte soit entièrement terminé à une heure du matin, heure de clôture des débats. "Nous sommes dans une niche mais nous ne sommes pas des chiens ! Nous allons explorer les voies du droit. L'ensemble des groupes est privé de défendre une proposition de loi !", a déploré Paul Giacobbi (RDDP). Entre minuit et une heure du matin, pour éviter qu'une motion de rejet de l'UMP ne vienne en débat, la présidente de la commission des Affaires sociales, Catherine Lemorton (PS) a lu à la tribune par deux fois le même courrier, et un compte rendu de commission, avant de céder la parole au gouvernement....

 

Source : Lci.tf1.fr

Informations complémentaires :


greffe d'organes via cellules souche par einstein-rosen-podolsky


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