Restos du cœur, écoles... le gouvernement se heurte à la réalité de la réduction des contrats aidés

4.7 of 5 (6 Votes)

Je ne sais même pas comment ils osent encore se montrer à la télévision, en supprimant ces jobs qui sont déjà précaires (ce qui veut dire moins de salaire, donc moins de consommation, et donc moins de PIB et plus de chômage), et en OFFRANT sur un plateau (sans contrepartie) 11 milliards d'€uros aux patrons... Enfin puisque que les gens n'y trouvent rien à redire (ils n'ont même pas voté sur nos articles), ils auraient tort de se priver, hein ! ... Grand bien leur fasse.....

Update 09.09.2017 : Ma femme et mon fils on été convoqués ce samedi matin par le CIO (Centre d’Information et d’Orientation) de notre département, car ils ne voulaient pas lui dire par téléphone qu’il ne pourrait pas effectuer sa rentrée dans le lycée professionnel  à côté de notre domicile. En effet, la suppression des contrats aidés dans les lycées et la baisse des effectifs dans les classes rendent cela impossible. Le lycée en question refuse 200 enfants pour la rentrée et le département à côté du nôtre est dans le même cas pour plus de 1200 enfants, alors je dis BRAVO à notre gouvernement. Après discussion avec ma femme et mon fils, les conseillères ont pu lui proposer d’autres alternatives qui l’intéressent (que nous devons valider) dans d’autres voies (que je n’exposerai pas ici pour ne pas les engorger). Mais encore une fois on voit l’efficacité de notre gouvernement qui ne réfléchit absolument pas aux conséquences de ses décisions prises unilatéralement (ça en dit long pour la loi travail). Je suis de tout cœur avec les parents (et enfants) qui sont dans le même cas de figure que nous, ne perdez pas espoir il y a des solutions.

f.

Contrats Aides 04 09 2017
La suppression progressive des emplois aidés menace directement le fonctionnement d’associations, de
services publics, de collectivités… Face à ces premières difficultés, Edouard Philippe et Muriel Pénicaud
tentent de défendre leur choix.

C’est comme si la suppression à venir des emplois aidés avait rappelé leur importance et leur nombre. Depuis que le gouvernement a annoncé sa volonté de les diminuer, avant de s’en passer à terme, les témoignages affluent pour rappeler l’importance de ces contrats aidés, subventionnés par l’État. La maire socialiste de Lille, Martine Aubry, s'est la première fait l’écho de ces mises en garde, en confiant sa « très grosse inquiétude pour la ville et les associations devant la confirmation de l’arrêt des emplois aidés ».

Le Monde relaie ainsi l’inquiétude de plusieurs personnes dont l’emploi ne sera pas renouvelé : elles occupaient un poste subventionné par l’État, qui sera supprimé une fois les aides coupées. Le quotidien fait témoigner Mélinda, qui travaille dans une maison de retraite, ou encore Charles, qui gère une association de centres de loisirs dans le Pas-de-Calais. La Croix rapporte qu’à Valorbiquet, dans le Calvados, mais également à Jonquières-Saint-Vincent dans le Gard, la rentrée scolaire a été reportée : impossible d’assurer de bonnes conditions aux élèves sans l’aide des auxiliaires de vie scolaire (AVS), chargées des enfants en situation de handicap, et très fréquemment employées à l’aide de contrats aidés. France 3 raconte l’histoire de Claire, 24 ans, qui occupe un emploi aidé dans une association accompagnant les femmes victimes de violence. Elle aussi devrait se retrouver au chômage si l’État cesse de subventionner son contrat.

Mais le cas le plus marquant, et également le plus politiquement sensible, est sans doute celui des Restos du Cœur de Grenoble. Suite à la suppression d’emplois aidés, l’association estime ne plus pouvoir servir de repas chauds. La lutte contre la pauvreté entravée par une politique gouvernementale, voilà une polémique naissante que le gouvernement avait fort intérêt à déminer…

Lire aussi : Macron trouve les contrats aidés inutiles… sauf quand ils servent ses intérêts

Une sélection des emplois aidés protégés

Edouard Philippe, le Premier ministre, et Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, s’y sont employés ce dimanche 3 septembre. Le chef du gouvernement, invité de l’émission Questions politiques sur franceinfo, a expliqué que la situation de Grenoble ne « correspond[ait] pas aux orientations que nous (le gouvernement, ndlr) avons fixées. Des contacts ont été pris. Notre objectif est de faire en sorte que le problème soit réglé le plus vite possible. » Même justification chez Muriel Pénicaud, sur RTL , qui a confirmé que le cas des Restos du cœur était « réglé pour demain ». « Ce n’est pas cohérent avec les orientations qu’on a données, a poursuivi la ministre du Travail, puisqu’on a dit que dans les contrats aidés la priorité était à l’aide alimentaire, à l’urgence sanitaire et sociale, aux foyers d’hébergement, dans l’accueil des enfants handicapés. »

C’est ce discours de « sélection » des emplois aidés les plus utiles que souhaite développer le gouvernement. Edouard Philippe a confirmé sur franceinfo que les secteurs prioritaires pour bénéficier des emplois aidés restants seraient l’accompagnement des enfants handicapés, les communes rurales les plus en difficultés, l’outre-mer ainsi que l’urgence sanitaire et sociale. Reste que la réduction des emplois aidés n’est pas remise en cause. Le Premier ministre a critiqué des « contrats précaires subventionnés par l’État, donc le contribuable », constituant une « aubaine » pour les employeurs. Edouard Philippe veut progressivement remplacer des emplois aidés par un investissement dans la formation.

Il y avait près de 460.000 contrats aidés en France l’année dernière. Cette année, seuls 280.000 avaient été prévus par le gouvernement socialiste. Sur ce chiffre déjà réduit, la majorité aurait déjà été « utilisée » au premier trimestre par la gauche, au point que le gouvernement d’Edouard Philippe a dû obtenir une rallonge. Au total, entre 310.000 et 320.000 contrats aidés seront signés pour 2017. Et l’an prochain, le chiffre doit descendre en dessous des 200.000… Autant dire que les sacrifices douloureux ne sont pas terminés.

 

Marianne à besoin d'aide soutennez les (en bas de page)

 

Source : Marianne.net

Informations complémentaires :

Crashdebug.fr : J'Accuse


Inscription à la Crashletter quotidienne

Inscrivez vous à la Crashletter pour recevoir à 17h00 tout les nouveaux articles du site.

Archives / Recherche

Sites ami(e)s