30 janvier : la carte des mobilisations pour empêcher que l’état d’urgence ne devienne permanent

Comme nous vous l'avions rapporté dans l'entretien avec Maître Danglehant, le statut d'état d'urgence est illégal (et, par conséquent, sa prolongation aussi), c'est donc la ligne droite vers la dictature...

On y apprenait du reste, que sous son air débonnaire, François Hollande est le président de la VIIe république qui a le plus recours aux assassinats ciblés... (si, si, c'est sérieux, et ça fait même l'objet d'un livre...)

Quant à l'arrestation de ces pseudos terroristes (en vie), au lieu d'instaurer un état d'urgence pour toute la population, encore faudrait-il que la justice ait les MOYENS d'enquêter, mais si vous avez bien suivi notre argumentation (informations complémentaires), vous comprendrez aisément que c'est la dernière préoccupation du gouvernement...  Puisque les attentats en question servent justement d'alibi à la mise en place de cette dictature... (Comme aux États-Unis après les attentats du 11 septembre 2001).

Cherchez toujours à qui profite le crime...CQFD

Update 27.01.2016 : Démission de Taubira : « Parfois résister c’est partir »

Amicalement,

f.

« Avant de modifier la loi et de conférer à l’Etat des pouvoirs accrus, il faut que celui-ci s’interroge sur ce qui n’a pas permis d’éviter une telle abomination. » Associations et organisations syndicales se sont regroupées fin novembre autour de l’appel « Nous ne céderons pas ! ». Ensemble, elles ont lancé la pétition « Pour nous, c’est définitivement non ! », contre la réforme constitutionnelle. Le 30 janvier 2016, elles appellent à manifester partout en France contre la déchéance de nationalité et la constitutionnalisation de l’état d’urgence. « Pour nos libertés, pour une société où la fraternité a toute sa place, nous ne céderons pas à la peur dans laquelle veulent nous faire vivre ceux et celles qui font de la mort leur raison de vivre. »

- La carte des lieux de RDV pour les manifestations du 30 janvier :  
 

Ceux qui, au nom de Daesch, ont fait subir à Paris et à Saint-Denis un moment d’inhumanité absolue ne nous feront pas céder. Rien ne peut justifier ces assassinats, ici ou ailleurs. Chacune des victimes vit en nous parce que nous appartenons à la même humanité. Notre solidarité à leur égard et à l’égard de leurs familles est totale. Ce crime est immense mais c’est en continuant à vivre librement et fraternellement que notre réponse sera à la hauteur.

Nous ne sommes pas naïfs : nous savons que ces actes de terrorisme appellent des réponses à la mesure du danger qu’ils représentent. Comme nous savons que le rôle des forces de l’ordre et de la justice est essentiel pour protéger nos libertés. Mais cela ne doit pas nous empêcher de réfléchir aux réponses que notre société doit apporter à ces actes et à celles déjà mises en œuvre.

C’est la démocratie qui est mise à mal quand le Parlement est appelé à délibérer d’un jour à l’autre, sous la pression de l’émotion et les assauts de démagogie de responsables politiques qui cultivent la peur.

Après la prorogation de l’état d’urgence et l’extension des pouvoirs de police, d’autres mesures sont encore annoncées par le président de la République.

Il nous paraît essentiel de rappeler que rien ne doit nous faire sortir de l’Etat de droit et nous priver de nos libertés. L’état d’urgence ne peut devenir un état permanent et les conditions de sa mise en œuvre ne sauraient entraver la démocratie sociale, l’exercice de la citoyenneté et le débat public.

Depuis 1986, les lois accordant plus de pouvoirs aux forces de l’ordre, organisant une justice d’exception et restreignant nos libertés, au prétexte de lutter contre le terrorisme, s’empilent. L’adoption d’autres dispositifs législatifs, y compris d’ordre constitutionnel, exige de poser la question de leur efficacité et de l’atteinte supplémentaire aux libertés qu’ils constituent. Avant de modifier la loi et de conférer à l’Etat des pouvoirs accrus, il faut que celui-ci s’interroge sur ce qui n’a pas permis d’éviter une telle abomination. La réponse des autorités se veut martiale, elle n’est pas une assurance de sécurité et ne garantit en rien le respect de nos libertés.

Vouloir priver de leur nationalité jusqu’aux personnes nées françaises, c’est délivrer une nouvelle fois le message d’une France divisée. Le silence du président de la République, lors de la réunion du Parlement, sur l’indispensable engagement de l’Etat en faveur de l’égalité des droits, de la justice sociale, sur le développement des services publics, contre toutes les discriminations et contre toutes les manifestations de racisme accroît dramatiquement le sentiment d’exclusion que vit toute une partie de notre peuple. Il donne ainsi un peu plus corps à la stigmatisation croissante qui s’exerce mettant en péril notre volonté de vivre ensemble.

Nous voulons que ces dramatiques événements soient, au contraire, l’occasion de construire un autre chemin que celui qui nous est proposé. Un chemin qui refuse de désigner des boucs émissaires et qui refuse que la France soit en guerre contre elle-même. Un chemin qui donne à la paix et à l’égalité des droits toute leur place et qui s’engage en faveur d’une France solidaire, ouverte à l’autre, accueillante, libre et fraternelle.

Pour nos libertés, pour une société où la fraternité a toute sa place, nous ne céderons pas à la peur dans laquelle veulent nous faire vivre ceux et celles qui font de la mort leur raison de vivre.

Nous appelons les femmes et les hommes de ce pays à rester solidaires et à lutter contre toute forme de racisme. Nous appelons aussi à la défense des libertés car nous ferons prévaloir en toutes circonstances notre liberté d’information, d’expression, de manifestation et de réunion. Nos organisations construiront, partout en France, ces lieux qui nous permettront de débattre et nous exercerons une vigilance permanente afin que nos droits et libertés soient préservés et que nul ne soit victime de discriminations.

- L’appel unitaire signé par 120 associations et 19 syndicats à retrouver ici. - La liste des lieux de rassemblements le 30 janvier est téléchargeable là - Pour signer la pétition, cliquez ici. - A lire sur Basta ! : « Pour la première fois sous la République, une disposition distingue les citoyens selon leurs origines »

Photo de Une : CC Stan Jourdan

Source article : Bastamag.net , vidéo d'introduction via contributeur anonyme

Informations complémentaires :

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