Copé se sent pousser des ailes...

Notre missile balistique est en pleine ascension. Tel Icare, il se rapproche du soleil... Alors est-ce que là aussi, l'histoire nous gratifiera d'un magnifique effet boomerang ? ; )))  (informations complémentaires).

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Jean-François Copé officialise sa candidature à la tête de l'UMP - VILLALONGA KARINE/SIPA

Depuis sa confirmation dimanche à la tête de l’UMP, Jean-François Copé semble être pris d’une fièvre normative, multipliant les déclarations concernant l’avenir de son parti, quitte à marcher sur l’accord passé avec François Fillon… Et oublier que la participation au référendum qui a assuré sa reconduction n’a pas dépassé les 30%.

Le duel François Fillon versus Jean-François Copé est cette fois-ci bel et bien terminé… Ou presque. Reconduit dimanche avec près de 92,4 % des voix des adhérents du parti, qui avaient l’occasion de voter entre vendredi et dimanche sur Internet pour désigner leur chef, l’actuel maire de Meaux remplacera, sans grande surprise, Nicolas Sarkozy à la présidence de l’UMP, jusqu’au terme de son mandat en novembre 2015.

Organisé uniquement par voie électronique et sans possibilité de recourir à la procuration, le référendum a également permis d’entériner les nouveaux statuts du parti (approuvé à 92,8 % par les militants), son règlement intérieur et la charte qui établit une primaire en vue de l’élection présidentielle de 2017. Une véritable révolution au sein de la droite, qui avait ouvertement critiqué le recours aux primaires à gauche pour l’élection présidentielle de 2012, avant d’envisager de l’appliquer à son propre camp.

Et de quoi donner des ailes à Jean-François Copé qui, depuis la proclamation prévisible des résultats, enchaîne les déclarations portant sur l’orientation à donner à son parti en prévision des prochaines échéances électorales. Interrogé par Le Figaro ce lundi, l’ancien président du groupe UMP à l’Assemblée nationale a notamment estimé « excellente » la proposition de l’UDI de Jean-Louis Borloo de former « des états généraux de l’opposition pour proposer aux Français une nouvelle Europe » et s’est montré ainsi favorable à des listes communes aux élections européennes.

Jugeant qu’il fallait « revoir avec lucidité, sans tabou, l’ensemble des mécanismes » qui régissent l’Europe, Jean- François Copé a affirmé au quotidien qu’il « (travaillait) dans un esprit collectif », avant de concéder, dans une interview accordée à RTL, qu’il n’était pas « un fanatique spontané » du principe des primaires, dont l’adoption était censée signer l’apaisement définitif entre les camps Copé – Fillon.

« J’ai plutôt l’idée d’un rapport direct entre celui qui se présente à la présidence de la République et les Français. Mais en même temps j’avais à cœur que tout le monde travaille ensemble, il y avait des concessions à faire. François Fillon l’a souhaité » a-t-il en effet expliqué à Jean-Michel Aphatie, dont il était l’invité sur RTL ce lundi matin, avant de marteler que « la seule ambition qui était la mienne, cela a été de rassembler, de réconcilier, de se remettre en ordre de marche. C’est aujourd’hui le cas et maintenant on peut vraiment se tourner vers l’avenir ».

Un futur dont il y a fort à parier qu’il envisage seul aux manettes, compte tenu de sa soudaine fièvre interventionniste sur tous les fronts de l’UMP. Ce qui n’est pas pour rassurer François Fillon, qui s’est empressé de rappeler que « le report de l'élection pour la présidence de l'UMP n'efface pas le passé, il justifie une direction collégiale afin que la ligne politique soit débattue et partagée par tous. Ces avancés démocratiques doivent se traduire dans les actes » avant de conclure : « J'y veillerai scrupuleusement ».
 

En attendant, l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy pourrait bien risquer de devoir se contenter des « concessions » que lui a faites son adversaire aux primaires. Lequel s’estime manifestement légitime pour donner le la à l’UMP, même s’il a été investi par moins d’un tiers des militants UMP, puisque le taux de participation au référendum de ce week-end était de… 27,56 %. Mais manifestement suffisant pour gouverner à la tête d’un parti où le nom du grand rassembleur Nicolas Sarkozy n’apparaît plus qu’en de rares exceptions.

 

Source : Marianne.net

Informations complémentaires :

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