Démonstration de force des opposants au mariage pour tous

A tous les coups… François Hollande va se la jouer « sarkofillion » : « Ce n’est pas la rue qui gouverne ! » Notre dream team de choc du gouvernement précédent se vantait encore dernièrement dans les médias de « n’avoir jamais plié à la volonté de la rue », comme si ce déni de démocratie était un avantage électoral… 

Qu’à cela ne tienne, cela fait trop longtemps que ça dure et que les Français sont méprisés. Le gouvernement ne peut pas ignorer constamment le peuple d’un revers de main, car au delà du mariage pour tous, il ne faut pas oublier les vrais enjeux de ce débat, et de temps en temps ils feraient bien de se rappeler qui les a mis en fonction, enfin pour l’instant…

De toutes façons s'ils passent en force, en mangeant comme cela à tous les râteliers pour des vues bassement mercantiles, au contraire je leur prédis un bon coup de bâton électoral…

Enfin, si vous êtes un peu perdu dans tout ça … pour tenter de cerner un peu cette politique illogique et trouver un fil conducteur pour esquisser une possible trajectoire à l'ensemble, il faut savoir prendre le temps de se poser et de s’informer… (Informations complémentaires).

Après, qui vivra, verra...

Bien à vous,

L'Amourfou,

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PARIS (Reuters) - Les opposants au mariage et à l'adoption pour les homosexuels sont descendus en force dimanche dans les rues de Paris dans l'espoir de contraindre le gouvernement à revoir un projet qui touche, selon eux, aux fondements de la société.

Les organisateurs ont revendiqué un million de manifestants, ce qui serait l'une des plus importantes manifestations pour une question sociétale depuis celle pour l'école libre en 1984. La police en a dénombré 340.000.

Le collectif à l'origine de la mobilisation demande au chef de l'Etat d'arrêter le processus parlementaire - le projet doit être examiné à partir du 29 janvier - et de revoir le texte en remplaçant le mariage homosexuel par une union civile.

Mais l'Elysée a fait savoir que l'ampleur de la manifestation n'entamait pas la détermination de François Hollande à faire voter la loi.

"Est-ce que ça fait changer le cours des choses ? La réponse est non", a confirmé Michel Sapin sur BFM TV. "La légitimité fondamentale dans une République, c'est le Parlement", a-t-il fait valoir.

"Je n'ai pas le sentiment d'une France coupée en deux", a ajouté le ministre du Travail. "Est-ce que dans 15 jours, dans trois mois, dans six mois, ça restera un événement ? Je ne le pense pas. La loi aura été votée, et personne ne reviendra sur la loi qui aura été votée."

Jean-François Copé a estimé que cette mobilisation constituait "un test pour François Hollande". "On voit très clairement qu'il y a en France des millions de Français qui sont probablement préoccupés par cette réforme", a dit le président de l'UMP, annonçant dans la soirée la tenue d'une convention sur la famille le 24 janvier à l'UMP.

Trois cortèges distincts sont partis de la place d'Italie, de la porte Maillot et de Denfert-Rochereau pour rallier le Champ-de-Mars.

DÉLÉGATION D'ÉLUS

"François, ta loi on n'en veut pas", scandaient des manifestants, agitant une multitude de drapeaux blancs sur lesquels étaient peints en rose un homme, une femme et un enfant.

"Un père, une mère, c'est élémentaire", chantaient d'autres opposants au mariage gay, soucieux de maintenir une atmosphère ludique et paisible en lâchant des ballons.

"Un enfant doit pouvoir naître d'un homme et d'une femme", a estimé l'humoriste catholique Frigide Barjot, l'une des figures du mouvement.

Les porte-parole du collectif, parmi lesquels Frigide Barjot et le délégué général de l'association anti-avortement Alliance Vita, Tugdual Derville, ont pris part au cortège de la place d'Italie.

Derrière eux suivait une délégation d'élus, dont Jean-François Copé et le "patron" du groupe UMP à l'Assemblée, Christian Jacob. Plusieurs centaines d'élus ceints de leur écharpe tricolore leur emboîtaient le pas.

Divisés sur l'idée de manifester, députés et sénateurs de l'opposition de droite se sont rejoints sur l'idée d'un référendum, avec un appel lancé dimanche par 115 parlementaires.

La présidente du FN Marine Le Pen a choisi de ne pas manifester mais une délégation composée de nombreux responsables du parti comme les vice-présidents Louis Aliot et Marie-Christine Arnautu, le secrétaire général Steeve Briois et la députée Marion Maréchal-Le Pen ont défilé à partir de la porte Maillot.

L'épiscopat français n'était pas à l'origine de la manifestation, qui se veut indépendante et apolitique, mais une dizaine d'évêques battaient également le pavé parisien.

HOLLANDE NE PEUT PAS RECULER

Parmi eux, Mgr Philippe Barbarin, archevêque de Lyon.

"Comme beaucoup d'autres évêques, j'ai décidé d'aller manifester. Pour un enfant, il est mieux d'avoir un papa et une maman. Nous sommes nés d'un père et d'une mère et aucune loi ne changera ça", a-t-il dit à des journalistes.

Pour Jérôme Fourquet, de l'Ifop, "on peut parler, au-delà des chiffres, d'un succès pour les organisateurs de cette mobilisation, succès de par le nombre de personnes qui se sont déplacées, mais succès aussi de par la maîtrise de l'événement".

"Il y a une France qui apparemment a répondu présent à cet appel", a-t-il dit à Reuters, estimant toutefois que la mobilisation n'entraînerait pas "une remise en question du vote de ce projet de loi".

"Si d'aventure François Hollande revenait en arrière sur ce projet de loi, ce serait très dommageable en terme d'image et en terme de légitimité auprès de son électorat", a-t-il ajouté.

Ce projet de loi, la plus grande réforme sociétale depuis l'abolition de la peine de mort en 1981 par François Mitterrand, divise au-delà des clivages habituels, même si une grande partie de la droite et les responsables religieux y sont hostiles.

Le soutien des Français au mariage pour les couples de même sexe reste quasi-stable avec 56% d'opinions favorables contre 58% en octobre, selon un récent sondage.

La part des Français favorables au droit à l'adoption pour les couples homosexuels diminue en revanche, cédant quatre points en trois mois à 45%, tout comme celle concernant le recours à la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes, en chute de cinq points sur la même période (46%).

Chine Labbé et Gérard Bon

 

Source : Reuters

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