La BCE va racheter des produits financiers qui ressemblent aux subprimes...

Comme vous le lirez aussi, le TLTROs est bien en route, soit 2x400 milliards de lignes de crédit à 0,5% pour les banques, à condition de s'en servir pour rétrocéder des lignes de crédit aux entreprises... (à quel taux???). Mais comme le dit Philippe Béchade on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif, là encore je le dis et le répète, ce sont les salaires qu'il faut augmenter...

Quant au reste, les subprimes, vous connaissez hein ? Si... si... Rappelez-vous 2008...

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La Banque centrale européenne (BCE) va racheter des ABS dès le quatrième trimestre 2014, ainsi que des obligations sécurisées à partir de mi-octobre, et ce pendant au moins deux ans, a annoncé jeudi 2 octobre son président Mario Draghi.

Décidés le mois dernier, ces achats d'actifs complètent les mesures exceptionnelles prises par la BCE pour soutenir l'économie chancelante de la zone euro, confrontée à une faible inflation et à une machine du crédit atone. Les mesures détaillées jeudi "soutiendront des segments de marché spécifiques qui jouent un rôle clé dans le financement de l'économie", a assuré Mario Draghi.

Concrètement, la BCE va donc racheter des titres adossés à des prêts bancaires, les fameux ABS ou "asset-backed securities", ainsi que des obligations sécurisées. Cette action complète la série de prêts exceptionnels et avantageux (TLTROs) lancés en faveur des banques. Le gardien de l'euro espère ainsi fluidifier le robinet du crédit en zone euro.

Prises dans leur ensemble, ces mesures "auront un impact significatif sur le bilan" de la BCE, a reconnu son président. Elles devraient aussi "rendre la position monétaire (de la BCE) plus accommodante", a-t-il ajouté.

Il n'a pas précisé de volume anticipé pour ce programme. Combiné aux autres mesures à l'oeuvre, "l'univers potentiel" de gonflement de son bilan par la BCE est de 1000 milliards d'euros, a-t-il dit, "mais cela ne veut pas dire que nous irons jusque là".

Produits en partie responsables de la crise de 2008

L'achat prochain d'ABS notamment est controversé. Ces produits financiers complexes avaient été rendus en partie responsables de la crise financière de 2008. Leur mécanisme est similaire à celui des "subprimes" (titres adossés à des prêts immobiliers) américains.

"Nous n'achèterons pas d'actifs structurés, même si nous les acceptons comme garanties", a voulu rassurer Mario Draghi. "Les ABS sur lesquels nous nous concentrons doivent être des ABS qui sont simples et transparents", a-t-il précisé.

Dans l'ensemble, le patron de la banque centrale a estimé que la politique monétaire accommodante mise en place par la BCE devrait "soutenir l'ancrage ferme des attentes vis-à-vis de l'inflation sur le moyen et long terme".

L'inflation est tombée à un nouveau plus bas depuis 5 ans en zone euro en septembre, à 0,3%. Depuis plusieurs mois, elle reste à très en-dessous de la barre des 2% ciblée par la BCE. Cette faiblesse persistante fait craindre à de nombreux observateurs que le Vieux continent ne sombre dans la déflation : une spirale à la baisse des prix et des salaires susceptible d'enrayer la timide reprise européenne.

L'encours des titres adossés à des prêts aux entreprises ("corporate ABS") à l'échelle de la zone euro représentait 158 milliards d'euros en 2013 et celui des titres adossés à des prêts aux PME 112 milliards, contre 891 milliards pour les obligations d'entreprise, 8842 milliards pour les dettes souveraines et 4348 milliards pour les crédits aux entreprises consenties par les banques de la région, rappelle BNP Paribas.

 

(Avec AFP et Reuters)

Source : Challenges.fr

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