Mali : l'armée malienne patrouille autour de Diabali

Après l'Algérie, retour au Mali, où apparemment la progression de la Misma est tout sauf facile, et ce malgré la différence d'équipements entre les belligérants...

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Des soldats maliens et français arrivent à Niono, à 400 km au nord de Bamako, le 19 janvier 2013.
© Jerome Delay / Sipa

L'armée malienne patrouillait dimanche autour de Diabali, localité située à 400 km au nord de Bamako que les djihadistes auraient abandonnée, au lendemain de l'appel des dirigeants ouest-africains à un appui international à la force qui doit reprendre le nord du Mali aux islamistes armés. Berlin, qui a déjà annoncé l'envoi de deux avions de transports, a réagi dimanche en promettant une aide financière supplémentaire aux pays africains engagés dans l'opération militaire au Mali, lors de la réunion des donateurs prévue le 29 janvier à Addis Abeba.

Pour leur part, les États membres de la Cedeao ont été appelés à fournir "sans plus tarder" les troupes promises à la Misma (Mission internationale de soutien au Mali) qui a reçu mandat de l'ONU pour aider le Mali à reprendre le contrôle du nord du pays, occupé depuis plus de neuf mois par des groupes armés islamistes qui y ont multiplié les exactions. Quelque 2000 membres de la Misma doivent être déployés d'ici au 26 janvier. Mais seuls une centaine de soldats sont déjà arrivés à Bamako. Huit pays ouest-africains - Nigeria, Togo, Bénin, Sénégal, Niger, Guinée, Ghana et Burkina Faso - ainsi que le Tchad ont annoncé leur contribution à la Misma qui comprendra quelque 5 800 soldats pour prendre le relais de la France.

Sur le terrain, les militaires français poursuivent leur intervention aux côtés d'une armée malienne sous-équipée. Les autorités maliennes ont repris jeudi Konna (centre) tombée le 10 janvier aux mains des islamistes, précipitant l'intervention de la France, qui redoutait une percée des djihadistes vers le sud et Bamako. L'armée malienne a patrouillé samedi en périphérie de Diabali, apparemment désertée par les combattants islamistes qui s'étaient emparés par surprise de cette localité le 14 janvier.

"Il faut être implacable" (Fabius)

Cette mission d'observation et de dissuasion vise notamment à éviter toute infiltration vers le sud de militants qui se seraient dissimulés dans la brousse, confie un responsable malien. Les forces maliennes devraient faire leur entrée dimanche dans la ville, qui a été soumise à d'intenses bombardements de l'aviation pour en faire fuir les djihadistes d'Aqmi. Plusieurs sources font état d'un repli des combattants islamistes du centre du pays vers Kidal, dans l'extrême Nord-Est (1500 km de Bamako). Kidal avait été la première ville conquise, en mars 2012, par les rebelles touareg et les groupes islamistes, qui avaient ensuite évincé leurs anciens alliés. "Les djihadistes quittent de plus en plus les autres régions pour se rendre vers Kidal, qui est une zone montagneuse", a indiqué dimanche une source malienne de sécurité. Une observation partagée par un élu de la ville de Douentza, à 800 km de la capitale : "Ils sont en train de fuir. Tout indique qu'ils vont trouver refuge dans la région de Kidal, difficile d'accès."

Le président malien par intérim Dioncounda Traoré a promis samedi de "gagner la guerre" contre "l'Internationale islamiste", en prononçant un discours martial à la veille de la fête de l'armée malienne. En Algérie, 23 personnes, algériens et étrangers, ont été tuées au cours de l'attaque suivie d'une prise d'otages dans un site gazier du Sahara algérien, à In Amenas, à 1300 km au sud-est d'Alger, selon un bilan provisoire officiel, qui devrait s'alourdir selon Alger. Les ravisseurs demandaient notamment à la France de "négocier" la fin de la guerre au Mali. Trente-deux assaillants ont été tués. "Face au terrorisme, il faut être implacable", a affirmé le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, sur la radio française Europe 1. "Ce sont des tueurs, ils pillent, ils violent, ils saccagent", a-t-il ajouté, ne promettant "aucune impunité pour les terroristes".

 

Source : Lepoint.fr avec AFP

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