2 millions de Français ont renoncé à emprunter pour acheter...

Bravo ! L'immobilier étant largement surévalué, il faut que plus personne n'achète, pour que les prix reviennent à un niveau normal et logique. En tout cas moi, c'est ce que j'attend... ; ))))

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Part des Français déclarant rembourser un ou plusieurs emprunts à leur banque. (FBF & TNS)

Jamais, depuis plus de 25 ans, les banques n'ont vu tomber aussi bas le nombre de leurs clients ayant un crédit à rembourser.

Jamais, depuis que la FBF (Fédération bancaire française) et l’institut de sondage TNS mesurent ce chiffre, c’est-à-dire depuis 1989, les Français n’avaient aussi peu détenu de crédits. 47,6% d’entre eux, soit environ 13 millions de ménages, déclarent rembourser un ou plusieurs prêt(s), tous types de crédits confondus. Ceux qui continuent ou commencent à verser des mensualités d'un prêt immobilier sont encore moins nombreux: 8,5 millions.

Où sont passés ces détenteurs de crédits ? Nulle part, répondent les banquiers de la Fédération bancaire : ils ont soit remboursé leur prêt en cours, soit renoncé à en souscrire un autre. Le phénomène est général et touche aussi les crédits conso : plus de deux millions d’utilisateurs de "petits crédits" - eux-mêmes souvent des emprunteurs immobiliers - auraient disparu de ce marché depuis 2007. La mise en place de la loi Lagarde, qui a freiné les ardeurs des établissements de crédit conso, y est sans doute pour beaucoup, et c’est très bien... Mais les ménages ont aussi été très sensibles à la conjoncture économique et aux perspectives d’emploi.

Un demi-million de propriétaires potentiels en moins

Ce sont ces deux préoccupations qui expliquent aussi le peu d’empressement des ménages à souscrire un prêt immobilier. Plus étonnant, seuls 4,5% des ménages sont aujourd’hui prêts à s’endetter dans les six mois à venir pour acheter un logement. Ils étaient entre 5,8 et 6% entre 2005 et 2007. Or, comme plus de 80% des achats de logements se font par le biais d’un crédit, cette baisse d’appétit pour le crédit a un impact direct sur le marché.

Et, de fait, les intentions de Français correspondent bien à ce qu’ils ont fait : depuis 2007, date où leurs intentions de souscrire un crédit immobilier se sont effondrées, les ventes de biens immobiliers sont globalement en baisse. Soyons encore plus précis : le passage de 6 à 4,5% des "intentions de crédit", mesuré par la FBF, équivaut à la perte de 400.000 transactions potentielles.

Ce chiffre correspond à ce qu’ont constaté les experts ces dernières années : entre 400 et 500.000 acheteurs potentiels ont bel et bien disparu du marché. Ce qui explique la déprime actuelle du marché : un certain nombre de ventes potentielles ont en effet disparu chaque année depuis 2007. Entre 30.000 et 40.000 par an dans le neuf et environ 50.000 par an dans l’ancien…

Et aux dernières nouvelles, le moral immobilier des ménages ne s’est pas amélioré : ils ne comptent pas se remettre à acheter, puisqu’ils n’envisagent pas de s’endetter dans les six prochains mois. La bonne nouvelle - car il y en a une, quand même - c’est qu’avec cette déprime sur la demande, les taux des crédits ne sont pas près d’augmenter de nouveau. Les banques, qui ont encore de belles marges de manœuvre, pourraient relancer la concurrence sur les taux pour attirer ces emprunteurs, décidément de moins en moins nombreux…

 

Source(s) : Challenges.fr via Maître Confucius

Informations complémentaires :

 

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