Citer les « Jours heureux » du CNR : dépasserez-vous la com', Monsieur le Président ? (Marianne.net)

5 of 5 (6 Votes)

Bonjour à toutes et à tous, mode cool cool ce matin. Avant-hier j’ai testé la poste mode Coronavirus, je vous avouerai que c’est fort en goût, lol... Enfin, ils sont là. En ce qui me concerne une dent en cours de soin que je n'avais pas pu continuer à soigner, faute de véhicule, qui se rappelle à moi, bref, les petits soucis du confinement ; ). Ce matin, c’est encore Marianne qui nous sauve la Une, parce que si vous regardez ailleurs il n’y a rien qui vaillent le coup (à mon sens).

Et justement, ce gouvernement ne manque pas d’air (enfin ça on le savait), mais ils OSENT citer les « Jours heureux » d’après-guerre, où a eu lieu le CNR qui a permis d’avoir tout nos acquis sociaux, et c’est justement ce qu’ils s’appliquent à détruire avec méthode depuis 10 ans

Alors, comme le dit Natacha Polony, est ce que les Français seront dupes ?

Rappel : L’éclatante faillite du nouveau credo, par Maurice Allais (1999)

Plus d'informations complémentaires ... Et de possibles solutions... En bas de page..., à condition de prendre du recul (avec l'inénarrable série d'Arte en 6 épisodes) Capitaliste, entre autres, afin de remonter à la BASE du problème pour espérer le réparer.... ; )

Nos sociétés n'ont pas évoluées comme elles auraient dû le faire naturellement, alors faut-il s'étonner que sa plante ? Nous sommes en confinement, profitez-en pour regarder cette série...

Et vous comprendrez comment on nous a mentis, manipulés, et caché une partie de la science économique, au profit des adeptes de Milton Friedman et de l'école de Chicago avec un Néolibéralisme débridé, dont on voit bien les effets nocifs là, juste maintenant...., Et même en France, à votre avis, si vous n'avez pas de masques, pas de gants, pas de tests, etc. C'est dû à quoi ?

Amitiés ; )))

L’Amourfou,

CNR 17 04 2020

Le Président nous parle de « retrouver » les Jours heureux. Merveilleux aveu. Les jours heureux d'Emmanuel Macron seraient-ils ceux où l'on pouvait encore commercer et délocaliser tranquillement, sans craindre un retour de bâton ? Il va falloir toute l'exigence des citoyens français pour éviter l'entourloupe des avant-hier qui déchantent.

Cet article est à retrouver dans le magazine n°1205 en kiosques cette semaine "Les responsables et les coupables : pandémie, pénuries et crise du siècle, rendront-ils des comptes ?", disponible en ligne pour seulement 1,99 euros (afin de mieux survivre à votre confinement).

« Nous retrouverons les Jours heureux. » L'allusion délicieusement subtile d'Emmanuel Macron au programme du Conseil national de la Résistance (CNR) n'a sans doute pas d'autre vocation que d'être une apparition fugace au service de cet art omnivore qu'est la communication politique. Et pourtant, il pourrait y avoir là bien plus qu'un effet de manche. Quand Saint-Just lançait que « le bonheur est une idée neuve en Europe », il y avait là une révolution qui résumait la Révolution. Et peu importe qu'il fût le plus mal placé, lui, le réducteur de têtes, pour parler de bonheur : ce mot-là est un bouleversement.

La crise actuelle ne fait que prononcer l'acte de décès d'un modèle qui avait prouvé depuis longtemps sa nocivité, et dont les révoltes sociales et démocratiques de ces dernières années avaient montré qu'il était à bout de souffle.

Le XXe siècle nous a appris à nous méfier de ceux qui veulent faire le bonheur des peuples malgré eux, et nous en avons tiré l'idée qu'il n'y aurait de bonheur qu'individuel, que toute définition collective du bonheur serait par essence totalitaire. Pis, pour nous protéger d'un tel écueil, nous avons réduit le bonheur à sa version dégradée : le bien-être matériel servi par le progrès technique et la consommation. Ce qui permettait, accessoirement, de transformer des citoyens en outils de la machine économique en continuant à prétendre œuvrer pour améliorer leurs conditions de vie. Mais, au sortir de la guerre, comme au lendemain d'une épidémie, peuvent resurgir les questions essentielles, comme celle de savoir dans quel type de société nous voulons vivre et quelle organisation sociale permettrait à chacun de s'épanouir et de déployer au mieux ses possibilités, de mettre en place les conditions de son bonheur.

Le "règne de l'argent"

Il y a là ce qui fait le cœur même de la politique, au sens le plus noble de ce terme : l'articulation complexe entre l'individuel et le collectif. Et c'était bien le projet du Conseil national de la Résistance que de refaire de l'Etat l'instrument de la volonté des citoyens pour préserver le bien commun. D'où la planification et les nationalisations dans les domaines essentiels que sont l'énergie, les assurances et les banques. D'où, aussi, la Sécurité sociale. Il s'agissait non pas de remettre en cause la propriété privée, mais d'en finir avec le « règne de l'argent ». Bref, de définir les modalités d'une prééminence du politique sur l'économie, pour que celle-ci soit au service des citoyens, au service de la reconstruction. Avant d'incarner une forme d'union nationale, des gaullistes aux communistes, le Conseil national de la Résistance porte une formidable espérance démocratique. Une espérance que viendra nourrir le choix historique du général de Gaulle de préférer une politique de relance, quitte à creuser les dettes et à amplifier l'inflation, plutôt que l'austérité prônée par Mendès France. Les pages dans lesquelles il évoque son arbitrage sont d'ailleurs une magistrale et admirable leçon d'exercice du pouvoir.

Il n'y aura pas de jours heureux sans une réflexion collective, non seulement sur notre souveraineté alimentaire, mais aussi sur notre autonomie individuelle, la capacité pour chacun d'entre nous de reprendre en main ce qui lui est le plus intime : ce dont il se nourrit

Comment définir ce que pourrait être un nouveau départ ? La crise actuelle ne fait que prononcer l'acte de décès d'un modèle qui avait prouvé depuis longtemps sa nocivité, et dont les révoltes sociales et démocratiques de ces dernières années avaient montré qu'il était à bout de souffle. Et l'aspiration du CNR à refonder une communauté politique sur des valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité doit être adaptée au monde qui est aujourd'hui le nôtre. Il ne s'agit pas seulement de redéfinir un Etat stratège, mais aussi de sortir de cette logique mortifère de la division mondiale du travail et de la production à bas coût en flux tendu. Puisqu'il est de bon ton de se gargariser du « jour d'après », les jours heureux seront ceux dans lesquels tous comprendront que l'indépendance, la souveraineté alimentaire et industrielle, vont de pair avec la préservation de la planète.

Éviter l'entourloupe des avant-hier qui déchantent

Pendant que nous sommes confinés se prépare pour la France un nouvel été de sécheresse tragique. Dès que la vie reprendra son cours, la nature devra de nouveau se confiner, comme nous le lui imposons toujours davantage. C'est tout cela qu'il faut avoir en tête au moment de poser les bases d'un nouveau CNR. Tout est lié. La façon dont cette maladie s'est répandue, le fait qu'elle s'attaque particulièrement aux personnes obèses ou diabétiques, c'est-à-dire à celles qui sont victimes de l'alimentation industrielle dont notre système économique assure le règne sans partage… Il n'y aura pas de jours heureux sans une réflexion collective, non seulement sur notre souveraineté alimentaire, mais aussi sur notre autonomie individuelle, la capacité pour chacun d'entre nous de reprendre en main ce qui lui est le plus intime : ce dont il se nourrit. Ne plus nous obliger à dépendre d'un système tentaculaire pour chaque geste du quotidien, ne plus faire de nous des rouages de la machine économique mais nous réinstituer comme citoyens : tel sera le programme des jours heureux.

Hélas, si l'on écoute bien le président de la République, par-delà sa promesse de se « réinventer », il nous parle de « retrouver » les jours heureux. Merveilleux aveu. Les jours heureux d'Emmanuel Macron seraient-ils ceux où l'on pouvait encore commercer et délocaliser tranquillement, sans craindre un retour de bâton ? Il va falloir toute l'exigence des citoyens français pour éviter l'entourloupe des avant-hier qui déchantent.

 

Puisque vous êtes là...

… on aimerait vous dire un dernier mot. Vous êtes toujours plus nombreux à lire Marianne sur le web, et nous nous en réjouissons. Pour nous aider à garder notre liberté de ton et notre exigence journalistique, votre soutien est précieux. En vous abonnant par exemple, vous aurez accès à l’intégralité des contenus mais aussi à un espace de débat premium, réservé à nos abonnés, le tout sur un site débarrassé de toute publicité. Vous pouvez aussi nous soutenir par un don défiscalisé. Toute l’équipe Marianne vous remercie !

Je m'abonne Nous soutenir

 

Source : Marianne.net

 

Informations complémentaires :

Crashdebug.fr : Le jeu de l'argent
Crashdebug.fr : La fortune des 85 personnes les plus riches est égale à celle de la moitié de l’humanité
 

Inscription à la Crashletter quotidienne

Inscrivez vous à la Crashletter pour recevoir à 17h00 tout les nouveaux articles du site.

Archives / Recherche

Sites ami(e)s