Face à Amazon, Walmart s’allie avec Google dans le commerce en ligne

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Le premier distributeur mondial a officialisé un partenariat d’envergure avec le géant du Net dans l’espoir de gagner des parts de marché dans l’e-commerce.

Wallmart 01 09 2017
Au deuxième trimestre, les ventes en ligne de Walmart ont progressé de 67 % Mike Blake / REUTERS

Face à la menace d’Amazon, Walmart accentue sa contre-offensive. Mardi 22 août, le premier distributeur mondial a officialisé un partenariat d’envergure avec Google dans l’espoir de gagner des parts de marché dans le commerce en ligne. A partir de septembre, il commercialisera ainsi des « centaines de milliers de produits » sur Google Express, la plate-forme de livraison à domicile du moteur de recherche.

« Notre mission est de rendre les courses plus rapides et plus simples », explique Marc Lore, un ancien dirigeant d’Amazon désormais à la tête des activités de Walmart dans le commerce en ligne. Les clients pourront passer commande sur Internet, mais aussi en utilisant leur voix par l’intermédiaire de l’application mobile Google Assistant ou de l’enceinte connectée Google Home. La livraison sera gratuite à partir de 35 dollars (30 euros) d’achat.

Si le distributeur possède son propre site Internet, il reste encore très loin d’Amazon, qui accapare à lui seul 43 % des ventes en ligne aux Etats-Unis, selon le cabinet Slice Intelligence. C’est la première fois que Walmart, qui possède 4 700 magasins aux Etats-Unis, va vendre des articles en utilisant un intermédiaire – plusieurs de ses rivaux sont déjà présents sur Google Express ou sur Instacart, une start-up spécialisée dans le domaine.

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Ambitions

Google apparaît déterminé à imposer son service de livraison. Mardi, l’entreprise a annoncé que son utilisation devenait gratuite, alors qu’elle nécessitait jusque-là un abonnement annuel de 95 dollars. Lancé en 2013, Google Express compte une cinquantaine de distributeurs partenaires, comme Costco, Target et Walgreens. Pour limiter les coûts, les produits périssables ne sont plus disponibles depuis l’an passé.

Avec ce partenariat, Walmart cherche cependant davantage : elle va pouvoir tirer profit des technologies développées par les milliers d’ingénieurs de Google. « Ils ont investi massivement dans le traitement du langage naturel et dans l’intelligence artificielle », rappelle M. Lore. Comme les autres distributeurs traditionnels, la société de Bentonville (Arkansas) ne peut pas suivre le même rythme d’innovation, ce qui limite sa capacité à rivaliser avec Amazon. Par exemple, le groupe de Seattle permet déjà à ses utilisateurs de passer une commande avec la voix.

Longtemps pris de court par la montée en puissance d’Amazon, Walmart a retrouvé depuis plusieurs mois des ambitions. En septembre 2016, la société a signé un chèque de 3 milliards de dollars pour racheter la start-up Jet.com, fondée par M. Lore. Sous l’impulsion de son nouveau responsable, elle multiplie depuis les initiatives. Elle a commencé par proposer la livraison gratuite en deux jours pour les achats supérieurs à 35 dollars, obligeant son rival à s’aligner.

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S’approprier de nouvelles technologies

En 2017, Walmart a par ailleurs mené quatre acquisitions supplémentaires : les sites de vente de vêtements Bonobos et ModCloth, le vendeur de chaussures ShoeBuy et le spécialiste des vêtements outdoor MooseJaw. Le groupe a également lancé un incubateur de start-up spécialisées dans la robotique, la réalité augmentée ou encore l’intelligence artificielle. Il espère ainsi s’approprier de nouvelles technologies pouvant améliorer son site Internet, la livraison des achats et l’expérience client dans ses magasins.

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Tous ces efforts semblent porter leurs fruits. Au deuxième trimestre, les ventes en ligne de Walmart ont progressé de 67 %, contre une croissance de 27 % pour son rival en Amérique du Nord. Mais le danger reste grand. En juin, Amazon a annoncé le futur rachat de la chaîne de supermarchés bio Whole Foods Market pour 13,7 milliards de dollars – la plus importante transaction de son histoire. Un signe supplémentaire de sa volonté de conquérir le gigantesque marché de l’alimentaire, sur lequel sa part de marché est encore très faible.

 

Source(s) : Le Monde.fr via Contributeur anonyme

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