Auchan dégraisse quand l'État passe à la caisse...

Le CICE, quelle arnaque encore ce truc-là. J’écoutais un patron qui, lui, jouait le jeu. Il innovait et embauchait. Mais un autre avouait franchement que ce cadeau de l’État lui servait à renflouer sa trésorerie…

Mais plus loin que ça, ce que je pense moi (si ça vous intéresse ; ), c’est que ce n’est pas à l’État d’investir pour la recherche des entreprises privées. La R&D incombe à l’entreprise elle-même, si elle veut s’assurer un avenir et s’octroyer de nouvelles parts de marchés. 

Du reste, serons-nous intéressés aux nouveaux bénéfices de ces sociétés ? Je ne le crois pas…

DONC…

Ce qu’il faut, c’est éradiquer le culte du rendement boursier (totalement déconnecté de la réalité du reste), où les actionnaires accaparent 60% des bénéfices des entreprises. Cette politique suicidaire les étouffe et les empêche d’investir dans l’avenir ou de rémunérer correctement leurs employés.

Vous savez, pour diverses raisons, cela fait un bout de temps que l’on milite pour l'augmentation des salaires, et pas des heures sup comme Nicolas Sarkozy, hein !, mais la rémunération horaire elle-même.

Ce qui aurait pour effet de relancer la consommation, et donc, de facto, la demande, et par effet mécanique la production et l’emploi (à condition de jouer le jeu et de consommer français, hein !...)

Bref, ces capitalistes auraient tout à y gagner, mais ils sont tellement avares qu’ils campent sur leurs positions dogmatiques, le rendement, le rendement, toujours le rendement…

Vous savez, c’est illustré comme image, mais c’est un peu comme une tique sur un animal, si la tique pompe tout le sang, l’animal meurt anémié…

Alors ils passent leur temps à parler du coût du travail pour nous tromper, mais qu'on parle un peu, du coût du capital... (dont une bonne partie est cachée aux yeux des citoyens... c'est un peu comme un iceberg...)

Amitiés,

f.

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Enseigne d'un supermarché Auchan à Englos, dans le nord de la France, le 2 novembre 2012 (Photo P.H.  AFP)

RÉCIT : Le groupe va supprimer 300 postes en trois ans. Il devrait pourtant toucher 120 millions d'euros au titre du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE). Les syndicats s'indignent.

Auchan inaugure la première polémique liée au CICE : tout en touchant des dizaines de millions d’euros liés au crédit d’impôt compétitivité emploi, la chaîne de grande distribution a annoncé jeudi en comité central d’entreprise un plan de réorganisation qui supprimera, en net, près de 300 postes de travail sur trois ans.

Concrètement, la chaîne, qui se réorganise en «pyramide inversée», prévoit d’embaucher 500 employés dans les années qui viennent, tout en supprimant 800 postes de cadres et agents de maîtrise. Problème, s’insurge la CFDT : le groupe devrait toucher près de 120 millions d’euros au titre du CICE pour 2013 et 2014. «C’est plutôt choquant que l’entreprise bénéficie d’autant d’argent et supprime en même temps des emplois, dénonce Guy Laplatine, délégué CFDT. Certes, le groupe a perdu des parts de marché en France l’année dernière, mais il reste rentable.» Et de railler le discours «victimaire» du directeur général d’Auchan, en début de comité central d’entreprise, face aux divers impôts et taxes réclamés par l’Etat.

Lancé par François Hollande à l’automne 2012, et partiellement en vigueur depuis le 1er janvier 2013, le crédit d’impôt compétitivité emploi accorde aux entreprises une réduction d’impôt proportionnelle à leur masse salariale, et dans la limite des rémunérations comprises entre 1 et 2,5 fois le Smic. Du fait de la structure de sa masse salariale, le secteur du commerce sera le deuxième plus gros bénéficiaire du CICE (17,6% de l’ensemble des sommes versées), selon un rapport du commissariat général à stratégie et à la prospective (CGSP).

 

Luc PEILLON

Source : Liberation.fr

Informations complémentaires :

 
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