Une nouvelle étude estime que l’agriculture biologique peut nourrir le monde

Ça fait 30 ans que les Américains (et donc je suppose les Français) font des études comparatives et savent que l’on peut faire presque aussi bien avec du bio, ou de l’agroécologie (vidéo ci-dessous), et, pourtant ils continuent à nous empoisonner, illogique direz-vous ? Eh bien ça dépend pour qui… (informations complémentaires)

Update 13.02.2016 : Qui peut être assez con pour voter négativement sur un article pareil ? des lobbystes ?

Dans les campagnes françaises, les agriculteurs conventionnels frappés par la crise ne dédaignent plus l’agriculture bio. Certains l’envisagent même comme une solution à leurs problèmes. Ils s’interrogent cependant sur sa capacité à nourrir le monde, qui comptera 9 milliards d’habitants en 2050. Une étude réalisée par deux agronomes américains – John Reganold et Jonathan Wachter – pourrait les rassurer. On savait déjà que les écarts de rendements entre agriculture conventionnelle et agriculture bio, qui sont de 20% en moyenne en faveur de l’agriculture chimique, pouvaient être réduits à 9% en polyculture bio comparé à une monoculture conventionnelle [1].

Mais John Reganold et Jonathan Wachter affirment que la bio peut faire encore mieux, notamment en cas d’épisodes climatiques extrêmes. « En cas de sécheresses sévères, qui risquent d’augmenter avec le réchauffement climatique, les fermes biologiques ont un meilleur rendement parce que leurs sols sont mieux préservés et donc mieux à même de retenir l’eau », remarque John Reganold. Selon les chercheurs, un meilleur financement de la recherche pourrait encore améliorer la rentabilité de ces cultures sans pesticides. À développer notamment : des variétés adaptées à des modes de cultures sans pesticides ni engrais. Les deux chercheurs rappellent aussi que l’agriculture biologique est finalement plus profitable aux producteurs, car les prix sont plus rémunérateurs [2].

Les fermes bios comprennent aussi de nombreux avantages environnementaux : les sols stockent davantage de carbone et s’érodent moins. Terre et eau sont moins pollués. Les émissions de gaz à effet de serre sont plus faibles. Contrairement à l’agriculture conventionnelle, l’agriculture biologique permet une augmentation de la biodiversité des plantes, des insectes, des animaux, des microbes et de la diversité génétique en général. Cette biodiversité augmente les services rendus par la nature, comme la pollinisation, et renforce la capacité des systèmes agricoles à s’adapter aux changements, climatiques par exemple. Les agriculteurs qui travaillent en bio contractent moins de maladies chroniques que leurs collègues conventionnels. « Il ne s’agit pas seulement de produire assez, mais de faire en sorte que l’agriculture soit respectueuse de l’environnement, et de s’assurer que la nourriture va bien à ceux et celles qui en ont besoin, souligne John Reganold. Si on regarde les calories produites per capita, il y a suffisamment de nourriture pour sept milliards de personnes actuellement, mais nous en gaspillons 30 à 40 % ! »


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