« Fainéants », « passions tristes » : le gouvernement joue la provoc avant les manifs

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En ce jour de grande mobilisation, on va voir si les Français(es) apprécient de se faire traiter d'abrutis. Du reste, je me permets de rappeler que la loi Travail n'est que la locomotive du train de réformes de l'Union européenne pour la France. Voici donc la carte des manifestations partout en France.

A l'approche de la rentrée sociale, qui s'annonce chargée, le gouvernement enchaîne les provocations.

La défense gouvernementale des ordonnances modifiant le Code du travail serait-elle trop... offensive? A quelques jours, heures même, d'une série de manifestations contre la politique d'Emmanuel Macron en général et contre la réforme du Code du travail en particulier - le 12, le 22 et le 23 septembre, les mots se durcissent. Et créent des polémiques en cascade.  

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Premier à crisper: le chef de l'Etat lui-même. Depuis la Grèce vendredi dernier, il s'en est pris, concernant les manifestations à venir contre la loi Travail, aux "fainéants", aux "cyniques" et aux "extrêmes". Une formule choc qui a fait grincer des dents tout le week-end et que l'Elysée n'a pas réussi à déminer, avançant que le chef de l'Etat s'adressait aux responsables politiques des 15 dernières années. Qu'importe, la formule est parfaitement assumée par celui qui l'a prononcée.  

Une provocation à dessein

Le secrétaire d'État chargé de la simplification administrative Benjamin Griveaux en a rajouté une couche ce lundi, rapporte Le Lab. Invité sur France inter, il a déroulé un raisonnement dans lequel il finit par viser, en partie du moins, ceux qui iront manifester le 23 septembre et se dit persuadé que les névrosés aux "passions tristes" seront dans le cortège avec Jean-Luc Mélenchon. 

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De quoi crisper un peu plus les opposants au gouvernement, à pied-d'œuvre pour défiler dans la rue dès ce mardi, et quasiment pendant tout le mois de septembre, à l'appel soit de la CGT, soit de la France insoumise. Une provocation à dessein qui permet au chef de l'Etat de faire réagir ses adversaires - Jean-Luc Mélenchon, Benoit Hamon ou encore le syndicaliste Philippe Martinez - et de mettre en scène, d'incarner, le nouveau monde qu'il entend dessiner

 

Source : L'Express.fr

Informations complémentaires :

 
Macron 12 09 2017
Emmanuel Macron, le 11 septembre à Toulouse (image d'illustration) afp.com/P.PAVAN

 


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