Violences urbaines : le spectre de la contagion (Le Parisien.fr)

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Bonjour, ce matin pas mal de questions sur l’éventuelle reprise le 11 mai, surtout pour l’école, alors les gens s’impatientent, et moi le premier. Le souci, c’est qu’on a vu avec Charles Sannat qu’il ne pourrait y avoir de déconfinement sûr avant la création d’un vaccin ou la confirmation d’un remède…

Donc…

Si le gouvernement lève (malgré tout) le confinement le 11 mai, c’est qu’il pense que le système de santé pourra faire face aux nouveaux cas de Coronavirus nécessitant une réanimation, et qu’ainsi nous augmenterons le nombre de personnes immunisées contre ce virus, car l’ayant contracté, chiffre qui est actuellement de +/- 8%

Je me trompe ?

Le souci, encore et toujours, pour ralentir la progression des contaminations, ce sont, les masques FFP2, les gants chirurgicaux (impossible d’en acheter), etc.

Alors je m’interroge (depuis le début) sur la politique du gouvernement…

Pour le reste… On en a déjà parlé, mais en ces temps tendus, où la police semble « joueuse » (alors qu’elle devrait se montrer exemplaire…), il ne faut jamais sous-estimer le déclenchement d'un scénario de type « Guérilla » d’Obertonne. Aussi,  j’ai trouvé l’article du Parisien informatif. (Abonnez-vous pour 8€ et profitez de tout leurs articles).

Amitiés,

f.

Police 22 04 2020
Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) est sous haute surveillance depuis qu’un jeune a été grièvement blessé
samedi dans un accident avec un policier.  AFP/Geoffroy Van Der Hasselt

Par Jean-Michel Décugis et Jérémie Pham-Lê

Le 21 avril 2020 à 22h10

« Stop aux violences policières, ces gros fils de p*** méritent le pire (sic) », « Y'a rien de mieux que des bons cocktails Molotov et des pavés comme en 2005. Demandez aux anciens, ils vous diront », « On leur remettra une frappe de force des cités ce soir, on veut passer sur BFMTV »… Tels sont les appels à l'émeute publiés depuis ce week-end sur les réseaux sociaux, en particulier sur Snapchat, devenu le principal canal de diffusion des vidéos de violences urbaines durant le confinement.

Ce mardi soir, les autorités craignaient une nouvelle nuit d'échauffourées en région parisienne. Et notamment dans le Val-d'Oise où des « grosses émeutes » étaient annoncées pour 22 heures à Garges-Sarcelles ou encore à Montigny-lès-Cormeilles par le populaire compte Snapchat LesCitésd'Frances. Avec le risque d'une contagion des violences dans d'autres quartiers sensibles d'Ile-de-France, voire au-delà.

Car depuis l'accident de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) de samedi, au cours duquel un jeune à scooter a été grièvement blessé en heurtant une voiture de police, le thermomètre est subitement monté d'un cran. « L'incident de Villeneuve-la-Garenne suscite plusieurs appels à la violence sur les réseaux sociaux, constatent les agents du service central du renseignement territorial (SCRT) dans une note du 20 avril. Ces événements ont notamment fait apparaître un hashtag devenu viral sur Twitter : #MortAuxPorcs, souhaitant sans équivoque la mort des fonctionnaires de police. »

VIDÉO. La tension s'étend en banlieue parisienne après l'accident de Villeneuve-la-Garenne

Les circonstances de l'accident demeurent encore floues. Plusieurs enquêtes sont ouvertes, dont une confiée à l'IGPN, après la plainte de la victime. Le jeune homme, qui a appelé au calme ce mardi soir dans une vidéo diffusée par France 3, affirme que les policiers ont délibérément ouvert la portière de leur véhicule dans le but de le faire tomber. Une thèse qui n'est pas privilégiée par le parquet de Nanterre mais qui enflamme les réseaux sociaux, convaincus qu'il s'agit d'une bavure.

Alors que les policiers du renseignement territorial notaient début avril encore « une situation globalement calme » dans les quartiers difficiles, ils observent désormais « un regain des violences urbaines » qui se traduit par « des guets-apens » contre les forces de l'ordre : barricades enflammées, tirs de mortiers, rodéos sauvages… Et plus globalement « un relâchement dans le respect du confinement ».

Des heurts également en province

Pour l'heure, les échauffourées sont concentrées en grande partie en région parisienne, où les dispositifs de sécurité ont été renforcés pour les prochaines nuits. Avec déploiement d'hélicoptère. L'achat et la détention de feux d'artifice, détournés à des fins de projectiles contre les forces de l'ordre, ont été interdits ce mardi soir par le préfet de police de Paris jusqu'au 27 avril.

Mais des heurts sont aussi relevés depuis le week-end dans des quartiers dits de reconquête républicaine (QRR) en province, comme au Mirail à Toulouse (Haute-Garonne), sans que l'on sache si les émeutiers agissaient en réaction à l'affaire de Villeneuve-la-Garenne, par mimétisme ou pour d'autres raisons. Les policiers notent, par exemple, des frustrations et tensions liées à l'impact du confinement et des contrôles de police sur le trafic de stupéfiants.

Ce climat est-il propice à un embrasement généralisé dans les banlieues ? Les émeutes de 2005, liées à la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), sont encore dans toutes les têtes, et certains partis politiques soufflent sur les braises. « Nous ne sommes pas dans cette configuration mais la tension monte. Le test sera les prochains soirs, évacue David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale. Pour l'heure, cela reste des incidents d'une intensité d'une veille de 14-Juillet. Ce n'est pas parce que cela crie sur les réseaux sociaux que la rue va s'embraser. »

Selon plusieurs observateurs, on serait plutôt sur un phénomène classique en cette période de beaux jours, épidémie de Covid-19 ou pas. Un policier expérimenté qui a connu les émeutes de 2005 tempère : « Les premières semaines de confinement étaient étrangement calmes, c'est plutôt un retour à la normale, avec un effet amplificateur sur les réseaux sociaux. »

Néanmoins l'inquiétude domine au sein des autorités. L'étincelle qui mettrait le feu aux poudres est particulièrement redoutée par les préfets de la petite couronne. Comme une intervention qui dégénère. « Quand on voit que cela s'embrase dans le cas de Villeneuve-la-Garenne, alors que les choses semblent carrées, ce n'est pas rassurant », glisse un haut fonctionnaire de la place Beauvau.

Pas moins de vingt et une communes en Ile-de-France, contre cinq en province, ont été le théâtre de violences urbaines dans la nuit de lundi à mardi. Parfois dans des villes inattendues des Hauts-de-Seine, comme Meudon ou Asnières-sur-Seine. Aux tirs de mortier, jets de projectiles, feux de poubelles, et véhicules incendiés, les forces de l'ordre ont parfois répondu par des tirs de lanceurs de balles (LBD) et des gaz lacrymogènes. Aucun blessé n'a été à déplorer, et 9 personnes ont été interpellées.

« Arguant des raisons infondées qui s'inspirent de théories complotistes, ces groupuscules enflamment les banlieues en organisant des embuscades, en attaquant nos collègues avec des engins qui appartiennent à la catégorie du matériel de guerre », s'insurge dans un communiqué Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance.

Source : Le Parisien.fr

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