Mal logement : le nombre de SDF a augmenté de 50 % en trois ans

Encore une donnée que nos chers mondialistes voudraient vous faire ignorer. Les exclus du système sont de plus en plus nombreux, aussi en 2013 le nombre de SDF était déjà en augmentation de 50 % depuis 2001, et en 2014 le phénomène prend encore plus d’ampleur… Et c’est maintenant 50% de SDF en plus certes, mais en 3 ans… Pas 10 ans… ! Aussi il faut être réaliste, ce n'est pas prêt de s'arranger.

Les raisons, on les connaît. Aussi, à l’approche de l’hiver, soyez d'ores et déjà encore plus solidaires, et pour ceux qui le peuvent encore, pensez aux associations, comme le Secours catholique ou les Restos sur cœur (dons déductibles en partie des impôts à payer).

Après, il faut voir les choses plus globalement, car avec l'informatique, l'automatisation et les robots (vidéo informations complémentaires), quasiment tout le monde sera touché. Il faut donc réagir en amont pour penser ensemble une nouvelle forme de société, avant d'être jeté comme des Kleenex...

Amicalement,

f.

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« Mes amis, au secours ! Une femme vient de mourir gelée cette nuit à 3 heures sur le trottoir du boulevard Sébastopol » : le 1er février 1954, l’abbé Pierre lance sur Radio Luxembourg un appel à venir en aide aux sans-abri. Son interpellation suscite un élan de générosité sans précédent. En quelques semaines, 400 millions de francs sont récoltés, des crédits budgétaires sont débloqués pour construire immédiatement 12.000 logements. Le gouvernement d’alors promet de construire 240.000 logements chaque année.

Le 1er février 2014, soixante ans plus tard, les 283 groupes d’Emmaüs France lanceront un nouvel appel dans plusieurs villes de France. Si le nombre de mal-logés a diminué dans l’intervalle - il est ainsi passé de 54 % de la population à moins de 10 % -, la situation est toujours préoccupante.

Lire notre reportage : Une journée dans la vie d'Eric, SDF à Paris

+ 50 % EN 3 ANS

En France, 3,6 millions de personnes sont soit privées de domicile personnel, soit vivent dans des conditions très difficiles (privation de confort ou surpeuplement), soit sont en situation d’occupation précaire (hôtel, caravanes…). Le nombre de sans-abri a ainsi augmenté de 50 % depuis 2011 pour atteindre le chiffre de 141.500 personnes, dont 30.000 enfants début 2012. Le numéro d’urgence, le 115, qui gère les places d’hébergement d’urgence, est saturé.

En décembre 2013, 43 % des sans-domicile-fixe qui ont composé ce numéro n’ont pas obtenu de place à Paris, 61 % en province. A ce noyau dur du mal-logement s’ajoute un halo de plus de 5 millions de personnes fragilisées par la crise du logement. Rentrent dans cette catégorie, par exemple, les propriétaires qui occupent un logement dans une copropriété en difficulté ou encore des locataires en impayés de loyer.

Pour la Fondation Abbé-Pierre, dont la vocation est de continuer le combat de son fondateur, et d’apporter une aide concrète aux personnes sans domicile ou mal logées, l’interpellation des pouvoirs publics et des décideurs est donc toujours d’actualité.

Créée en 1990, et reconnue d’utilité publique en 1992, la Fondation s’y attelle d’autant plus facilement qu’elle a assuré son indépendance par son modèle économique. Plus de 90 % de ses ressources proviennent de la générosité du public (dons et legs).

Lire nos explications : L'hébergement d'urgence, une affaire de saison

GÉNÉROSITÉ DU PUBLIC ET SUBVENTIONS

Quelques partenariats avec des entreprises et une poignée de subventions publiques viennent compléter son budget, qui est d’environ 42 millions d’euros. Chaque année, le 1er février, la Fondation publie un rapport sur le mal-logement – l’édition de 2014 sera la 19e –, qui est devenu un document de référence pour tous ceux qui s’intéressent à ce sujet. Sa présentation officielle est l’occasion de rassembler des politiques et des spécialistes du logement.

Cette année, à la veille des élections municipales de mars, les principaux candidats à la mairie de Paris se succéderont à la porte de Versailles pour défendre le volet logement de leur programme. La ministre du logement, Cécile Duflot, y est aussi attendue. Lors de ses vœux à la presse, Mme Duflot a estimé que « l’anniversaire de l’appel ne doit pas être l’occasion d’une célébration purement iconique, mais bel et bien d’un second souffle ».

 

Catherine Rollot

Journaliste au Monde

Source(s) : Lemonde.fr via Businessbourse.com

Informations complémentaires :


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